Accompagné de Cécile de Ménibus, l’animateur de 50 ans, qui sévit surtout à la radio sur NRJ, revient à la télévision pour fêter le 20e anniversaire de son émission culte.

France Dimanche : 20 ans déjà ! Quel effet cela vous fait de fêter cet anniversaire de La Méthode Cauet ?

Cauet : Ça me permet de réaliser à quel point j’ai de la chance de travailler avec la même équipe depuis si longtemps. Nous avons d’ailleurs prévu de fêter ça en juin, entre nous, hors caméra. Car cette émission a été créée à peu près au même moment que ma boîte de production Be Aware. Je suis assez fier que ça ait duré aussi longtemps. Nous avons su évoluer avec le temps, en nous adaptant aux nouveaux supports de communication.

“Je dois beaucoup à Laurent Fontaine et Pascal Bataille !”

FD : Comment se sont passés les débuts de cette émission ?

C : TF1 cherchait quelqu’un d’un peu irrévérencieux comme moi pour animer un talk-show. Mais à l’époque, je ne savais pas encore produire ce genre de programme. Donc ce sont Laurent Fontaine et Pascal Bataille qui m’ont aidé en coproduisant les trois premières saisons. J’ai beaucoup appris grâce à eux. Je leur dois beaucoup ! Ils y ont cru dès le début, bien plus que moi ! Je ne pensais pas que ça durerait six saisons. Si ça a eu en effet un peu de mal à démarrer, on a fini avec près de 4 millions de téléspectateurs toutes les semaines en deuxième partie de soirée. Ce n’est pas rien !

FD : Avez-vous rencontré des difficultés avec vos invités ?

C : Au début, on a surtout eu du mal à faire venir des vedettes françaises. Il y avait comme un snobisme à l’époque, il n’était pas de bon ton d’apparaître sur TF1, une chaîne prétendument trop populaire. Finalement, quand elles ont vu que plein de stars étrangères (Will Smith, Sylvester Stallone, Kevin Costner, Lionel Richie, Céline Dion…) acceptaient et que nous étions très respectueux, elles ont toutes voulu participer à leur tour.

FD : Avez-vous gardé un souvenir plus marquant que les autres ?

C : J’en ai tellement en tête. Je me souviens de ma rencontre avec Johnny Hallyday. Après de nombreuses sollicitations qui avaient échoué, je me retrouve par hasard en face de lui à Disneyland Paris où je passais du bon temps avec mes enfants. Je le vois encore sur le parking de l’hôtel, en train de fumer sa cigarette. De lui-même, il me dit qu’il avait vu l’émission et qu’il acceptait volontiers d’y participer. Tout simplement. Au studio d’enregistrement, nous avions pris du retard, il a donc dû rester plus longtemps que prévu dans sa loge. Je suis allé le voir pour m’excuser, et il m’a répondu : « Pas de soucis ! J’ai de quoi boire, et puis mes clopes, donc je peux attendre ! » Et dire qu’aujourd’hui, je connais des divas de pacotille qui deviennent folles si elles patientent un peu trop longtemps…

FD : Que d’illustres invités ! Comment expliquez-vous que cela semble plus difficile de les faire venir aujourd’hui ?

C : La plupart des artistes font désormais leur propre communication sur les réseaux sociaux. Ils ont donc moins besoin de venir se vendre à la télévision où ils pourraient se mettre en danger. Or, à l’époque, c’était presque un passage obligé pour réussir !

FD : Êtes-vous resté en bons termes avec votre amie et coanimatrice Cécile de Ménibus ?

C : Oui. Nous avons eu certes des périodes où on ne se voyait plus trop, mais nos retrouvailles étaient à chaque fois très intenses ! Je prends toujours plaisir à la revoir. Bien avant que le débat sur la faible présence des femmes à l’écran surgisse, Cécile était la première, dans un talk-show animé à deux, qui avait la liberté et le pouvoir de dire intégralement ce qu’elle voulait, et comme elle le voulait.

“Il y a quelques jours, j’ai enregistré un pilote pour animer un nouveau jeu à la télévision…”

FD : Aimeriez-vous animer de nouveau une émission à la télévision ?

C : Oui, à condition que ce soit quelque chose de différent de ce que j’ai déjà fait. Il y a quelques jours, j’ai d’ailleurs enregistré un pilote pour animer un nouveau jeu. On ne sait pas encore si ça se fera. Mais je suis en ce moment si occupé avec mes émissions quotidiennes à la radio et les projets avec ma boîte de production, que je me demande juste comment j’aurais le temps, en plus, de refaire de la télévision…

Propos recueillis par Philippe CALLEWAERT

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