• La veuve d’un policier un brin xénophobe s’éprend d’un enseignant iranien.
  • Marina Foïs incarne cette femme qui prend fait et cause pour les migrants.
  • « Ils sont vivants » s’inspire de l’histoire vraie de Béatrice Huret avec autant de sensibilité que de sensualité.

Veuve d’un policier, Béatrice va voir sa vie bouleversée au contact des migrants. Ils sont vivants de Jérémie Elkaïm s’inspire du livre autobiographique de Béatrice Huret, incarnée ici par Marina Foïs, héroïne d’une histoire d’amour inattendue. « Elles se ressemblent toutes les deux par leur côté affranchi et leur refus de laisser dicter leur conduite par l’idéologie dominante », précise le réalisateur à 20 Minutes.

«Quand on aborde le sujet des migrants, il est plus courant de parler de tragédie que d’amour», ajoute Marina Foïs. Issu d’un milieu franchement xénophobe, son personnage finit par prendre fait et cause pour les migrants en général et pour un enseignant iranien en particulier.

L’humain au centre du récit

« Cette histoire vraie est de celles que j’aime qu’on me raconte, confie la comédienne. Elle démontre qu’on peut revivre grâce à la rencontre de quelqu’un qui est très différent de soi. » Le film place l’humain au centre de son récit avec délicatesse et sensualité, un cocktail détonnant pour célébrer les vivants. « C’est ce que signifie le titre du film, insiste Marina Foïs. Les migrants sont des êtres vivants et nous avons sur eux un pouvoir de vie ou de mort en les contraignant à prendre des risques insensés… » Pour le prof iranien du film, c’est tenter de rejoindre l’Angleterre au grand désespoir de celle qui l’aime.

Les scènes dans la jungle de Calais, reconstituée pour les besoins du film, accentuent la part que le spectateur prend à la détresse des exilés. « Nous n’avons pas cherché à les angéliser, prévient Jérémie Elkaïm qui signe ici sa première réalisation en solo. Nous avons juste voulu les rendre visibles en pointant du doigt l’absurdité et la cruauté de la situation qu’ils doivent affronter. » La résilience de ces hommes et de ces femmes force l’admiration et on ne peut que partager la révolte de Béatrice devant les traitements indignes qu’ils subissent.

Un film dopé à l’espoir

« Elle va se créer une autre vérité, une autre croyance loin de ce qu’elle a toujours vécu, martèle Marina Foïs. Il faut un grand courage pour admettre qu’on s’est trompé et changer. » La prestation de l’actrice est d’une telle justesse qu’on finit par oublier qu’elle n’est pas la vraie Béatrice, prête à tenir vent debout contre les préjugés de ses proches. Tout autant que son amour, elle défend des principes que ce film dopé à l’espoir rend vibrants. Ils sont vivants est un hymne à la vie, un film de toute beauté.

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