La saison 2 d’Hippocrate, série particulièrement réussie, nous offre une plongée réaliste et vertigineuse dans l’institution hospitalière.

Cette saison débute comme un cauchemar : une rupture de canalisation a inondé le service des urgences. Le personnel soignant patauge dans l’eau, au milieu des malades, lesquels doivent être déplacés dans le service de médecine interne, où travaillent nos quatre personnages principaux : Alyson Lévêque (Alice Belaïdi), Hugo Wagner (Zacharie Chasseriaud), Chloé Antovska (Louise Bourgoin) et Arben Bascha (Karim Leklou). « Je voulais faire une saison sur les urgences. C’est de là que m’est venue l’idée de démarrer avec cette séquence d’inondation. C’est, bien entendu, une métaphore de l’hôpital qui coule. Les jeunes internes vont se retrouver, une fois de plus, en première ligne dans un service qui n’est pas adapté, sans préparation, sans moyens pour faire face à une situation qui les dépasse », explique le réalisateur, Thomas Lilti, lui-même médecin de formation. 

Crise sanitaire 

En se lançant dans ces huit nouveaux épisodes, Thomas Lilti était loin de se douter qu’il allait être rattrapé par la réalité… « Cette saison a été écrite avant la crise sanitaire. Le tournage avait commencé avant le premier confinement, et il a continué après. À un moment, j’ai vacillé. Je me suis demandé si la réalité n’était pas en train de faire exploser la fiction. Et puis, je me suis ravisé. Nous étions, au contraire, en plein dans l’actualité en racontant l’état déplorable dans lequel se trouvait l’hôpital juste avant l’arrivée de cette crise sanitaire.« 

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Tri des malades 

Le réalisateur a même fait preuve d’une incroyable intuition en mettant en scène le service des urgences confronté à une arrivée massive de malades, victimes d’une intoxication au monoxyde de carbone. On voit ainsi le chef de service, Olivier Brun, interprété par le comédien belge Bouli Lanners, être amené à régler un problème de saturation du service et à devoir trier les malades à traiter en priorité. Une équation qu’auront eue à résoudre nombre de chefs de service dans les hôpitaux du pays au plus fort de la pandémie.

Crise de confiance 

Nos quatre jeunes internes se débattent entre l’exigence de leur métier et leurs problèmes personnels. Après la perte de l’usage de sa main, Chloé Antovska est en pleine crise de confiance. Arben Bascha, qui avait menti sur ses diplômes, officie désormais comme secouriste au sein de l’Ordre de Malte. Il va toutefois être amené à retrouver ses anciens confrères. Alyson Lévêque, quant à elle, jusque-là hésitante et assez timorée, va se découvrir une passion pour la médecine urgentiste, tandis que Hugo, fils de la chef du service de réanimation, Muriel Wagner (Anne Consigny), peine à s’affirmer et à trouver sa place.

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Moine-soldat 

Le docteur Brun est le personnage central de cette deuxième saison. Barbu, tatoué, peu disert, il a des allures de moine-soldat. Rude avec les soignants, il est totalement dévoué à sa mission. « Je voulais un personnage charismatique, qui n’hésite pas à aller au charbon, mais, au fond, plutôt sympathique. La première personne qui m’est venue à l’esprit est Bouli Lanners. Un homme au physique imposant, avec ses tatouages, ce qui tranche avec l’image que l’on a habituellement du médecin« , confie Thomas Lilti. 

Hacène Chouchaoui 

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