Harvey Weinstein voulait recueillir des informations sur les femmes susceptibles de le dénoncer, a raconté vendredi un détective privé lors de son audition à New York, au troisième jour du procès pour agressions sexuelles du producteur de cinéma, emblématique du mouvement #MeToo.
Le détective privé Sam Anson a expliqué avoir reçu un courrier électronique d’Harvey Weinstein mi-août 2017, un peu moins de deux mois avant la publication des révélations du New York Times et du New Yorker.
Weinstein voulait enquêter sur plusieurs femmes
Le message contenait une « liste rouge » de personnes sur lesquelles l’ancien patron du studio Miramax demandait au privé d’enquêter. Par téléphone il avait précisé sa requête. « Il disait qu’il s’inquiétait de la préparation d’articles évoquant son comportement sexuel de manière négative« , a témoigné Sam Anson, qui a assuré ne pas avoir donné suite à cette demande.
L’actrice Rosie Perez à la barre
Bien qu’elle n’ait pas parlé publiquement de ce viol jusqu’en octobre 2017, Mme Sciorra avait témoigné jeudi en avoir parlé à une amie, l’actrice Rosie Perez (Do The Right Thing de Spike Lee, Etat second de Peter Weir).
Vendredi, cette dernière a comparu comme témoin et a bien indiqué avoir parlé à Annabella Sciorra, la nuit de son agression présumée. A la demande de la procureure, Mme Perez a montré du doigt M. Weinstein, assis avec ses avocats. L’ex-magnat d’Hollywood lui a fait signe de la main.
Une psychiatre citée pour démonter « certains mythes » sur le viol
Vendredi matin, le tribunal a entendu un autre témoin de l’accusation, la psychiatre Barbara Ziv, qui avait témoigné au procès de la star de la télé américaine Bill Cosby, condamné pour agression sexuelle. La procureure de Manhattan, Joan Illuzzi-Orbon, l’a citée pour démonter « certains mythes » sur les agressions sexuelles.
L’experte a notamment souligné que la plupart des agressions sexuelles étaient commises par une connaissance de la victime et non par un inconnu et qu’il était faux de penser que les victimes signalaient généralement leur agression à la police ou à des amis.
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