Le Bureau des Légendes ? Kaamelott ? Engrenages ? Non, notre choix est fait : la meilleure série Française est H, portée par Eric Judor, Ramzy Bedia ou encore Jamel Debbouze. Et alors que la comédie s’apprête à débarquer sur Netflix (rendez-vous le 6 juillet), Purebreak a décidé de vous rappeler pourquoi on ne fait pas mieux qu’elle.

Un format maîtrisé

Autant les USA maîtrisent depuis longtemps le format de la sitcom classique multi-caméras avec décors pré-fabriqués et tournages en public, autant – à l’époque de H, le genre n’est pas très respecté en France. Et pour cause, il est totalement acquis aux fictions low-cost de Jean-Luc Azoulay comme Salut Les Musclés (1989), Premiers Baisers (1991), Les Filles d’à côté (1993). Or, la grande force de H, c’est de réussir à embrasser totalement ce format et de s’en détacher au point de nous le faire oublier en ne jouant que sur ses qualités.

Grâce à son tournage en public et à l’amour de la scène d’Eric, Ramzy et Jamel, les comédiens s’emparent des textes pour nous offrir des performances mémorables. En 2015, Jamel nous confiait en interview, « On est des gens de la scène. Et quand on se retrouvait devant un public, ça nous grisait. Le mec qui a eu l’idée de nous filmer à ce moment-là, c’est un génie. On nous a filmé en train de faire les cons, on nous a filé un public pour nous booster et c’était que du bonheur. » Un bonheur qui transparaît effectivement dans chacune des scènes, accentuant la puissance de certaines répliques.

Des répliques cultes

En parlant des répliques, à l’instar de Kaamelott d’Alexandre Astier sur M6, H est une mine d’or pour tous ses fans et il n’est pas rare d’entendre quelqu’un en balancer une sur les réseaux sociaux, sur YouTube ou dans la rue. Preuve de l’excellent travail des auteurs et du jeu des comédiens, on a d’ailleurs juste à lire des répliques comme « Mais dis moi pas que c’est pas vrai !« , « Silence ! Où je fais éjaculer la salle ! » ou même « Ah mais j’avais complètement oublié de te dire : ferme ta gueule ! » pour rigoler et directement identifier le personnage concerné. Le talent, le vrai.

Une série qui ose tout

Certains diront que c’est ce qui fait son charme, d’autres expliqueront qu’il s’agit-là de la preuve que la série peut faire mal à la tête en partant dans tous les sens : H n’a jamais peur de prendre des risques et de se lâcher, quitte à casser ses propres fondations. Il suffit de comparer les premiers épisodes avec les derniers pour constater que la série a énormément évolué en seulement 71 épisodes, en plongeant les personnages dans des intrigues de plus en plus WTF et déjantées afin d’offrir un véritable aspect cartoonesque à l’ensemble. Entre Clara qui accouche d’un chien après un problème de fécondation in vitro ou Strauss qui se découvre un lien de parenté avec Hitler, H grimpe progressivement vers un univers totalement barré sans jamais oublier une chose : nous faire rire. Tant pis pour ceux qui espéraient la voir rester dans ses petites cases à l’hôpital.

Des personnages parfaits

Du côté des personnages, l’autre point fort de H c’est qu’elle ne tombe pas dans la facilité en se concentrant exclusivement sur le trio Eric/Ramzy/Jamel. Si les humoristes sont évidemment ceux qui sont le plus souvent mis en avant, leurs vannes et leurs scènes ne font sens que parce qu’ils sont parfaitement entourés à l’écran par de nombreux « clowns blancs » comme Béatrice, Clara et bien évidemment le Professeur Strauss, lui-même capable de voler la moindre des scènes par sa présence. Ces personnages sont traités avec autant de soin que le trio, ce qui leur permet d’avoir une réelle épaisseur et donc, un véritable impact lorsqu’ils contre-attaquent. Car oui, s’ils sont bien là pour rebondir aux vannes d’Eric/Ramzy/Jamel, ils sont également les premiers à en tirer et briller à l’écran.

Une foule de guests

La liste a de quoi donner le tournis. Tout comme Kaamelott, H s’offre le luxe d’inviter des guest-stars 5 étoiles dans son hôpital qui n’hésitent jamais à jouer le jeu et faire preuve de beaucoup d’auto-dérision. Au programme ? Thierry Henry, Gérard Darmon, Patrick Poivre d’Arvor, Maurice Barthélémy, Bruno Solo et même Richard Bohringer ou Joey Starr (on vous laisse vérifier sur Wiki, c’est fou). Une marque de validation de tout un milieu et la preuve que la série touche tout le monde. La classe.

Un générique emblématique

Il y a ceux qui claquent des mains devant le générique de Friends, ceux qui crient « BANG » devant celui de The Big Bang Theory, ceux qui imitent un instrument de musique devant Kaamelott, et puis il y a les fans de H qui martèlent comme des fous la lettre « H » en essayant de ne pas se tromper. Culte.

C’est vrai. pic.twitter.com/Cx8Qd6hYTl

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