Après une édition 2021 entièrement en ligne, c’est le retour aujourd’hui du public au Festival du court métrage de Clermont-Ferrand 2022. A cause du Covid, plusieurs festivals ont dû se tenir en ligne en 2021, et Clermont en faisait partie. Depuis la pandémie, les courts métrages ont retrouvé la cote, notamment grâce à leur exposition grandissante sur les plateformes de visionnage en ligne et de VOD (vidéo à la demande).
Par exemple sur arte.tv, en tapant « court métrage » dans la barre de recherche, vous tomberez peut-être sur celui de Theo Zachmann, Contes de fumée (Cuentos de humo), qui suit un mendiant raconteur d’histoires monté à bord d’un bus colombien. Le film a été diffusée en mai dans le programme Court-Circuit d’Arte, dédié au format court, et depuis chacun y a accès, ce qui n’est pas pour déplaire au réalisateur. « C’est super d’avoir à la fois une diffusion télé, et aussi une diffusion sur plusieurs mois en replay, se réjouit Theo Zachmann. Le cinéma que j’aime faire, c’est un cinéma qui souhaite s’adresser à n’importe qui, et c’est le cas de ce film. »
Pour Contes des fumée, Theo Zachmann a bénéficié d’un financement d’Arte, un préachat du film. C’est le cas d’une trentaine de courts chaque année. Hélène Vayssières est responsables des courts métrages d’Arte France. Depuis un an, le nombre de visionnage en ligne du programme Court-Circuit a doublé, explique-t-elle.
« Ça permet de faire découvrir ou redécouvrir des films au plus grand nombre. Parce qu’on sait que les jeunes aujourd’hui ne regardent pas la télé. Très peu. Et donc, ils les regardent principalement sur Arte.tv, ou sur Facebook. »
à franceinfo
Et elle le constate : la page Facebook d’Arte voit augmenter son nombre de visionnages, surtout autour de Court-Circuit.
Les plateformes, partenaires des festivals
Arte.tv propose aussi, ces jours-ci, La Maison (pas très loin du Donegal), de Simon Le Pape, avec Jackie Berroyer, diffusé vendredi à Clermont-Ferrand en ouverture du festival. Une soirée avec huit projections : le court métrage d’animation L’Art dans le sang de Joanna Quinn en fait aussi partie. Lui se retrouve sur MyCanal. Anne Parent, la responsable du marché du film court à Clermont, n’y voit aucun inconvénient. « Le fait que ces plateformes permettent d’avoir mieux accès à ce court métrage, ce sont vraiment des collaborateurs, ce sont des partenaires. »
Un système utile pour le grand public mais pas encore au point de devancer les programmateurs du festival. « Nous, on ne va pas aller sur ces plateformes pour aller chercher des films, explique Anne Parent. D’abord ,parce qu’on en a à peu près 8 000 par an. Mais on retrouve des programmations communes parce que dans les films qui nous sont soumis, il y a des films pré-achetés par Canal+ ou par Arte, etc. »
Le Festival du court métrage de Clermont-Ferrand dure jusqu’au 5 février et dispose de sa propre plateforme, Short Film Wire, destinée aux professionnels. Car ces festivals conservent avant tout deux avantages précieux aux yeux du réalisateur Theo Zachmann : la rencontre avec le public et la projection sur écran géant.
Comment les plateformes VOD permettent aujourd'hui une nouvelle visibilité aux courts métrages – Le reportage d'Augustin Arrivéécouter
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