Après deux années d’éloignement forcé en raison de la crise sanitaire (annulation en 2020 et édition en ligne en 2021), le festival Aflam renoue avec son public. Pour sa 9e édition, cet événement, devenu majeur sur la scène culturelle méditerranéenne, propose 40 films dans quatre lieux de la cité phocéenne dont le Mucem. Fictions, documentaires, longs et courts-métrages, des œuvres de cinéastes qui abordent avec sensibilité et conviction les enjeux sociétaux du monde arabe.

« C’est un film qui n’a pas été écrit ou pensé. C’est un film qui a été vécu. » En quelques mots, Nicolas Khoury donne le ton de cette 9e édition du festival Aflam. Dans son film Fiasco, le jeune réalisateur libanais aborde avec humour et tendresse les doutes et les questionnements d’une jeunesse en quête de repères. Des questions universelles qui rapprochent les peuples. Et c’est sans doute là la force d’Aflam : montrer qu’à l’autre bout du monde, malgré les différences et les difficultés économiques, politiques ou sociétales, « l’autre » nous ressemble.L’homosexualité, la difficulté de grandir dans un monde de tradition mais aussi les nouveaux enjeux géopolitiques, autant de thèmes abordés par la quarantaine de films présentés cette année. Des films qui, chacun à sa façon, participent au projet collectif, à savoir changer notre regard sur le monde. Et pour comprendre le monde, encore faut-il connaître son histoire, ses blessures. Du combat des Palestiniens à l’exil des Syriens, Aflam rend hommage cette année aux luttes pour la liberté avec un focus particulier sur l’Algérie qui célèbre cette année le 60e anniversaire de son indépendance. 

9e édition du festival Aflam à Marseille jusqu’au 3 avril 2022.

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