- « Le Tigre et le président » oppose Paul Deschanel à Georges Clémenceau en 1920.
- Le film met l’accent sur la prestation de Jacques Gamblin qui fait découvrir à quel point les idées du président Deschanel étaient visionnaires.
- André Dussollier lui donne brillamment la réplique dans le rôle de Clémenceau.
C’est le président de la République qui est tombé d’un train en pyjama. Le Tigre et le Président de Jean-Marc Peyrefitte s’appuie sur la prestation de Jacques Gamblin et sur un excellent scénario de Marc Syrigas pour révéler que Paul Deschanel (1855-1922) valait en réalité bien mieux que cette anecdote farfelue.
« L’histoire que raconte le film colle à la réalité historique, explique Jacques Gamblin à 20 Minutes. Cet homme politique était un visionnaire et le réalisateur Jean-Marc Peyrefitte a réuni les plus belles idées de Paul Deschanel dans un fascicule qu’il a distribué à toute l’équipe afin de nous en imprégner. » Le président de la République, qui n’est resté que sept mois en poste, voulait, entre autres, donner le droit de vote aux femmes, abolir la peine de mort et instaurer un revenu universel. Mais il va trouver sur son chemin Le Tigre, c’est-à-dire Georges Clémenceau, incarné dans le film par André Dussollier.
Une interprétation de la réalité
« J’ai évidemment regardé des images et des photos de Paul Deschanel, confie Jacques Gamblin mais il m’était impossible de reproduire sa façon de parler grandiloquente qui aurait semblé trop emphatique pour les spectateurs d’aujourd’hui. » L’acteur s’est donc basé sur son imagination pour redonner vie à cet homme brillant mais atteint d’une dépression que ses ennemis et ses proches ont trop rapidement baptisée folie.
« De jour en jour, son état s’est gâté et c’était la partie la plus complexe de ma composition, car on ne tournait pas chronologiquement », se souvient Jacques Gamblin. Obsédé par un discours qu’il doit prononcer, l’homme cède à un stress épouvantable jusqu’à ce qu’un médicament le calme, sans doute un peu trop.
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« Me glisser dans le costume d’époque m’a aussi beaucoup aidé à trouver le personnage, son allure, son comportement, dit Jacques Gamblin. Sa moustache aussi que j’ai vraiment fait pousser, m’a permis de m’approprier sa gestuelle. » Le spectateur ressent une profonde tendresse pour cette figure historique qui devient humaine devant ses yeux. Sa rencontre avec une famille de fermiers comme ses duels verbaux avec Le Tigre permettent à Jaques Gamblin de donner la pleine mesure de son talent comme du charisme du Président. « J’ai essayé de suggérer la réalité de Paul Deschanel » insiste le comédien. Le public ressent une empathie immense pour cet homme en avance sur son temps que la maladie a écarté du pouvoir.
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