• Dans « Proxima », une astronaute s’apprête à partir pour l’espace.
  • Cela complique sa relation avec sa fille de 8 ans dont elle va être séparée pendant plusieurs mois.
  • Eva Green incarne cette femme déchirée entre deux passions dans ce film très réussi d’Alice Winocour.

Alice Winocour transforme
Eva Green en astronaute dans Proxima. L’héroïne doit partir pour une longue mission qui va impliquer une séparation de plusieurs mois avec sa fille de 8 ans. « Je voulais parler de l’espace, un thème qui m’était inconnu, et des rapports entre une mère et sa fille, un sujet que je connais bien », explique la cinéaste à 20 Minutes.

S’appuyant sur des témoignages de femmes astronautes, Alice Winocour évoque la charge mentale qui encombre les mamans. « Il n’est pas nécessaire d’être astronaute ni de travailler dans le cinéma pour se sentir proche du personnage, insiste-t-elle. Toutes les femmes peuvent comprendre ce qu’elle éprouve. » On ressent une empathie immédiate pour cette scientifique déchirée entre sa passion pour son métier et celle qu’elle éprouve pour sa fille.

Une profonde admiration

« N’étant pas mère moi-même, j’admire profondément les femmes qui arrivent à cumuler travail et vie de famille », avoue Eva Green. Sa relation avec la fillette jouée par Zélie Boutant-Lemesle est si convaincante qu’on pourrait les croire réellement apparentées. « C’est l’histoire d’amour entre elles deux qui m’a fait vibrer », reconnaît l’actrice. Les scènes d’intimité qui unissent la mère et sa fille sont de toute beauté tandis que se rapproche l’inévitable séparation.

Un monde au masculin

« L’astronaute Julie Payette m’a expliqué qu’être mère l’avait habituée à être multitâche et l’avait préparée pour son métier », se souvient la réalisatrice Alice Winocour. L’entraînement de son héroïne a été filmé dans de véritables centres spatiaux où Eva Green a dû porter un équipement de 150 kg conçu pour des hommes afin de jouer son rôle. « Rien n’est prévu pour les femmes dans ce monde où elles doivent en faire plus que leurs collègues masculins pour prouver qu’elles sont à leur place », estime-t-elle.

Une question de culpabilité

Son confrère américain joué par Matt Dillon ne sait pas comment se positionner face à cette jeune femme déterminée. « Les personnages masculins et leur attitude sont importants dans le monde du travail où nous devons nous faire respecter », insiste Alice Winocour. La culpabilité que ressent l’héroïne à l’idée de quitter son enfant est aussi un élément capital dans Proxima. « Il est certain que la société ne fait pas pression sur les hommes de la même façon », déclare la réalisatrice. Ces questions sont au centre d’un film où l’intelligence et l’émotion vont de pair.

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