Accusé d’agressions sexuelles et de viols par une enquête du magazine Envoyé Spécial qui a été diffusé ce jeudi 25 novembre, Nicolas Hulot a reçu un appel d’Elise Lucet afin de lui permettre de s’expliquer sur les faits qui lui sont reprochés. Une séquence complètement folle.
Il y a des coups de téléphone qui peuvent changer une vie. Et lorsque la présentatrice d’Envoyé spécial prend la peine de composer votre numéro, c’est que de graves problèmes ne vont pas tarder à être mis à jour. C’est ce qui est arrivé à Nicolas Hulot. L’ancien candidat à la présidentiel a été ciblé par une enquête journalistique pour des faits d’agressions sexuelles et de viol sur au moins cinq femmes dans un numéro inédit du magazine d’investigation de France Télévisions, diffusé ce jeudi 25 novembre en prime time. Voici leur échange téléphonique.
"Bonjour c’est Elise Lucet. Je me permets de vous appeler parce que nous enquêtons depuis plusieurs années sur votre attitude vis-à-vis de certaines femmes et nous avons recueilli cinq témoignages qui seront diffusés dans les semaines qui viennent. Dans l’exercice du contradictoire, nous voudrions votre version des faits". Il est facile d’imaginer la tête déconfite de l’ancien présentateur d’Ushuaia, qui ne s’attendait pas à une telle annonce en décrochant son téléphone.
Nicolas Hulot : "On ne me foutra jamais la paix, ce n’est pas possible"
Pour preuve, voici la réaction à chaud de Nicolas Hulot : "Bon, voilà autre chose… On ne me foutra jamais la paix, ce n’est pas possible…". Devant son manque de répartie, Elise Lucet continue en appuyant sur les faits qui lui sont reprochés. "Nous sommes sur un véritable travail journalistique de longue haleine. Les accusations à votre égard sont lourdes. On parle d’agressions sexuelles et de viol. Il est primordial de faire l’exercice du contradictoire en écoutant ce que vous avez à dire". Toujours sous le choc, le défenseur de l’environnement semble ne pas en croire ses oreilles. Il balbutie : "Je ne sais pas de quoi il s’agit… Je ne sais pas…".
Après avoir reçu plus d’explications sur les profils des femmes qui l’accusent, Nicolas Hulot semble enfin prendre la mesure de ce qui est en train de se passer : "Elise, je ne peux pas vous répondre, là je suis anéanti. Je ne peux même pas imaginer… Je n’ai jamais eu de relations ambiguës… J’ai eu des relations sans lendemain comme tout le monde, mais là, je n’ai même pas envie de me défendre, cela ne m’intéresse plus. De toute façon la parole des gens mis au cause aujourd’hui est de fait dénaturée et suspecte." Le mot de trop pour Elise Lucet, qui coupe directement Nicolas Hulot : "Je ne peux pas vous laisser dire ça, nous voulons justement écouter votre version des faits".
Elise Lucet : "A aucun moment vous n’avez franchi de frontières inacceptables ?"
Mais Nicolas Hulot n’en démords pas : "Vous savez très bien que ce sera parole contre parole. Ce qui est normal aujourd’hui, la parole des femmes est sacrée et celle des hommes est mise en cause. Ce n’est plus la peine de se défendre, le procès médiatique est fait d’avance. Ce n’est pas que je crains ce que j’ai fait mais parce que ces accusations sont tellement à des années-lumières de ce que j’ai toujours été et de ce que je suis… Le mal est fait. Quel poids va avoir ma parole dans le contexte actuel ? Je n’ai jamais contraint personne, ni de près, ni de force".
Devant la foule de témoignages recueillis par ses équipes, Elise Lucet continue de pousser Nicolas Hulot dans ses retranchements : "Mais à aucun moment vous n’avez l’impression d’avoir franchi des frontières qui pour les femmes en face de vous pouvaient être inacceptables ?" Pour l’accusé, c’est un non catégorique : "Mais jamais. C’est pour cela que je suis anéanti. Jamais, jamais. C’est un truc de dingue ! Si quelqu’un n’a pas envie d’une relation de séduction, les femmes savent très bien le dire et les hommes le comprendre, c’est la base". Devant cette propension à botter en touche, Elise Lucet a décidé d’en rester là : "Ce n’est pas ce qu’elles nous ont dit en tout cas".
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