À l’instar de son invitée, Lucie Lucas (Clem), l’ex-présentatrice de Thalassa a quitté Paris, il y a un an… Elle a créé une ferme pédagogique, à Boisset, en Haute-Loire.
Dans ce magazine dédié à l’environnement, vous avez un leitmotiv : « Il ne faut pas avoir peur du changement ni d’être heureux. » Qu’est-ce qui vous a poussée à changer de vie ?
Fanny Agostini : J’ai grandi en Auvergne, c’est donc plus un retour aux sources qu’autre chose… Malgré tout, je vivais à Paris depuis dix ans, et j’avais une assise professionnelle (BFM TV, France 3, ndlr). Pareil pour mon mari, qui était alors directeur de GoodPlanet, la fondation de Yann Arthus-Bertrand. Mes amis et d’autres raisons pouvaient m’inciter à rester confortablement là-bas. Mais il y avait un sentiment de manque, sachant que le béton laisse difficilement passer les énergies de la terre. Le moment était venu de se réancrer.
Quand, précisément, avez-vous eu le déclic ?
Il y a deux ans, lors de notre voyage de noces au Canada. Nous avons séjourné dans une ferme en woofing, c’est-à-dire que nous étions hébergés et nourris en échange d’une contribution aux travaux de la ferme. Les propriétaires avaient, eux aussi, effectué une transition très forte, après avoir travaillé dans la finance et le marketing. Ils ont fini de nous convaincre, positivement…
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Pourquoi ne tournez-vous pas dans votre ferme, à Boisset ?
Nous lui avons préféré une ferme-bergerie, à Saint-Georges-de-Mons, où, à 5-10 km à la ronde, il y a une variété de paysages phénoménale. En plus, elle est située dans mon département d’origine, le Puy-de-Dôme. En termes de contacts, de logistique, d’experts, c’est plus facile.
Dans l’un des reportages, l’un des intervenants dit ceci : « Faisons confiance à l’Homme pour vivre de manière juste, équilibrée, avec les espèces qui l’entourent. » N’est-ce pas utopique ?
Il y a deux références à l’utopie qui me parlent beaucoup. Celle du naturaliste Théodore Monod, qui dit : « L’utopie est simplement ce qui n’a pas encore été essayé. » Et celle de Pablo Servigne, l’un des théoriciens de la collapsologie : « L’utopie a changé de camp. Est utopiste, aujourd’hui, celui qui croit que tout peut continuer comme avant. » Plus que jamais, je crois en notre capacité de comprendre les choses. Et, notamment, que la biodiversité est essentielle à notre survie.
Interview Frédéric Lohézic
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