C’est une petite industrie, qui pèse peu dans l’ombre du grand voisin français, mais qui grandit à son rythme. En Suisse, les studios de production de films d’animation connaissent un vrai essor depuis quelques années.
C’est le succès du long-métrage animé Ma vie de courgette en 2016 qui a impulsé une nouvelle dynamique selon Sylvain Vaucher, consultant courts-métrages chez Swiss Films. « Depuis six ans, on parle de l’animation suisse à un autre niveau. Ma vie de courgette a fait évoluer les mentalités à propos de ce qu’on peut faire en Suisse », explique t-il.
Réalisé par Claude Barras, Ma vie de courgette avait eu l’honneur de figurer à la Quinzaine des réalisateurs à Cannes et connu un beau succès dans les salles obscures.
Dans les studios suisses, d’autres pépites sont peut-être en maturation. Le réalisateur Marcel Barelli travaille sur un long-métrage autour de la figure de la première paléontologue britannique, Mary Hanning. Cette autodidacte avait commencé à récolter des fossiles pour les revendre aux amateurs, avant de devenir une figure majeure de la paléontologie des vertébrés. « Mon rêve c’est de pouvoir continuer à faire ce que je fais. Quand je dis à mon père que je gagne mon métier en dessinant des dinosaures, il me dit que c’était mon rêve quand j’avais trois ans » s’amuse Marcel Barelli.
Moins dotés que la concurrence, les animateurs suisses font avec les moyens du bord. « L’animation suisse est très créative et elle est aussi très artisanale dans le bon sens du terme. Il y peu de studios, peu d’industrie, donc les gens ont pris l’habitude de faire leurs projets de manière moins riche que les autres », conclut Nicolas Barlet, producteur chez Nadasdy Film.
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