Le coup de sang en anglais d’Emmanuel Macron, ce mercredi 22 janvier, rappelle à de nombreux observateurs celui de Jacques Chirac en 1996. Le principal intéressé a répondu à une question à ce sujet, au micro de Quotidien.

Quand il est question de la sécurité du président de la République, pas question de plaisanter. En France, dans cette période de fortes contestations sociales, la protection d’Emmanuel Macron est une question d’importance. Hors du territoire, le sujet est tout aussi sensible. Ce mercredi 22 janvier, le président de la République a commencé son premier voyage en Israël. Et pour son premier jour, il s’est rendu à la basilique Sainte-Anne, à Jérusalem. Une église qui fait partie du domaine national français. Au moment d’entrer dans les lieux, les services de sécurité israéliens sont censés laisser place à la sécurité française. Sauf que les choses ne se sont pas faites naturellement, et les esprits se sont échauffés.

Des « réminiscences »

C’est à ce moment-là qu’Emmanuel Macron a décidé d’intervenir. En anglais, mais emprunt d’un fort accent français, le chef de l’Etat a réclamé le calme.« Dans ce lieu, on connaît parfaitement les règles. Je n’aime pas ce que vous avez fait devant moi. Sortez, s’il vous plait, s’agace le président devant une personne de la sécurité israélienne. Désolé, mais nous connaissons les règles, personne ne provoque personne ! » Une intervention qui fait implacablement penser à celle de Jacques Chirac, en 1996, qui s’était également emporté contre la sécurité israélienne lors d’une visite à Jérusalem, lui aussi dans la langue de Shakespeare avec un accent digne de l’Inspecteur Clouseau.

Alors le Président a-t-il voulu rendre hommage à son prédécesseur ? C’est la question posée par Quotidien, et diffusée mercredi 22 janvier. « Le passage dans la vieille ville a été très calme, et chaleureux », a commencé le chef de l’Etat, poussant la comparaison à son paroxysme en évoquant le lieu où Jacques Chirac s’était agacé. Avant de répondre plus précisément : « En arrivant à Sainte-Anne, qui est un domaine français, il y a eu un jeu assez classique, un moment d’énervement entre les équipes de sécurité, et il me revenait d’y mettre bon ordre, en expliquant quelles sont les règles ». Toujours sur la comparaison avec Jacques Chirac, Emmanuel Macron a expliqué qu’il n’y avait aucune préméditation dans son geste, tout en admettant des « réminiscences ». Un épisode sans le célèbre « What do you want ? You want me to go back to my plane ?  » désormais clos.

"Est-ce que votre énervement était un hommage à Jacques Chirac ?" ?
La réponse d'Emmanuel Macron au micro de @PaulLarrouturou ⬇️#Quotidienpic.twitter.com/hyt8MKiANb

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