- Une bande de jeunes voleurs se sert de drones pour commettre ses méfaits.
- Olivier Abbou signe un thriller aux scènes d’action virevoltantes et virtuoses.
- « Drone Games » a remporté le prix du meilleur unitaire au Festival de La Rochelle.
Saviez-vous qu’on peut commettre des braquages avec des drones ? C’est que fait la bande de jeunes de Drone Games d’Olivier Abbou disponible dès ce jeudi 19 octobre sur Prime Video après avoir reçu le prix du meilleur unitaire au Festival de la Rochelle. « Quand on a écrit cette histoire en 2015, personne ne savait vraiment ce qu’était un drone, raconte Oliver Abbou à 20 Minutes. Le fait que cette technique se soit démocratisée nous a aidés à monter notre film. »
Un jeune garçon un peu paumé y rencontre un adolescent charismatique et sa petite troupe de techniciens qui vivent en marge de la société. Le héros fasciné par ce chef de gang et sa copine se lance dans l’aventure sur une intrigue qui n’est pas sans rappeler Point Break. Si ce n’est que planches de surfs ont été remplacées par des objets volants qui zigzaguent entre les choses et les gens avec des vrombissements terrifiants de très gros insectes.
Comme si on y était
« J’avais story-boardé toutes les scènes d’action dans les moindres détails avant de contacter des dronistes pour m’aider à les concrétiser, décrit Olivier Abbou. Drone Cast, compagnie marseillaise, nous a dit « C’est impossible donc on va le faire » ce qui correspondait à mon état d’esprit. » Le fait d’éviter d’avoir recours à des effets spéciaux numériques rend ces séquences vraiment très impressionnantes. Et cela d’autant plus que les machines utilisées sont souvent très encombrantes.
« C’était très délicat car les drones sont opérés en « FPV » (First Person View) comme dans le film, souligne Olivier Abbou. C’est-à-dire avec des lunettes de réalité virtuelle qui captent les images en vue subjective. C’est très difficile à piloter mais cela donne un grand dynamisme. » Ce choix immerge le spectateur dans un maelstrom de sensations où la vitesse provoque de belles décharges d’adrénaline. « Il y a des séquences où on avait jusqu’à huit pilotes sur le plateau se souvient. Il nous a fallu des mois pour créer les appareils et pour répéter les chorégraphies. »
Des drones sur mesure
Le design des drones est l’un des éléments capitaux du film. « Il ne fallait pas qu’ils ressemblent à des jouets, insiste le réalisateur.. On a donc dû leur donner un aspect menaçant tout en faisant attention çà ce que l’équipe ne se blesse pas car les hélices peuvent être très coupantes. » Ce soin apporté à chaque aspect de la création démarque Drone Games du tout-venant de la production actuelle. Ce thriller virevoltant constitue une excellente surprise.
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