Nageant toujours entre deux eaux, Mathias Barneville devient plus sentimental. Les explications de son interprète, Thibault de Montalembert.

Toujours « serpent » sur le plan professionnel, Mathias se montre plus bienveillant en privé. Pourquoi ce changement ? 

Thibault de Montalembert : Sa relation avec Noémie (Laure Calamy, photo, ndlr) l’a rendu plus simple. Elle est très directe, très frontale, contrairement à lui. C’est quelque chose qui a rafraîchi Mathias et l’a rapproché de lui-même. 

Sa proposition de reconnaître sa fille, Camille, incarnée par Fanny Sidney, serait-elle donc sincère ? 

Oui, même s’il pense avant tout à sa pomme : le moment choisi n’est pas forcément opportun, sa fille étant toujours en poste chez ASK, qu’il quitte pour devenir producteur. Mais il n’y a rien de calculé. Il est juste maladroit. 

Quel est votre sentiment au terme de cette quatrième et très probable ultime saison ?

C’est une très belle aventure, extrêmement heureuse et joyeuse, qui se termine. Quand j’étais plus jeune, les fins de tournage ou de tournée théâtrale étaient toujours un peu douloureuses, comme une forme de baby-blues. Maintenant, j’ai un peu plus de bouteille. J’aime beaucoup les fins, car elles sont la promesse d’autre chose. Et moi, si je fais ce métier, c’est pour être surpris. 

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Dix pour cent est un succès, en France et à l’étranger. En avez-vous récolté les fruits hors frontières ? 

Cela m’a permis d’être au casting d’un long-métrage sorti en 2019, sur Netflix, The King, produit par Brad Pitt. Avant le confinement, il y avait un projet de série pour Canal+ avec le Nord-Coréen Jin Won Han (scénariste de Parasite, Palme d’or 2019, à Cannes) qui, après avoir vu Dix pour cent dans l’avion, a voulu me rencontrer. J’ai aussi un agent à Londres, qui m’envoie régulièrement des propositions d’essais. 

Votre fils, Névil, fait aujourd’hui partie du métier. Le prendriez-vous comme agent artistique ? 

On se parle boulot et c’est très agréable, car il a un autre regard sur les choses. Ça s’arrête là, d’un commun accord. Quand il était simple assistant de mon agent, Grégory Weill, j’étais le seul de l’écurie dont mon fils ne s’occupait pas. Agent depuis un an, il a désormais ses propres talents, des comédiens de sa génération. Je le vois évoluer avec beaucoup de fierté et de tendresse. 

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Dès le 28 octobre, on vous verra au cinéma dans Miss, où votre rôle est aux antipodes de celui de Mathias… 

En effet, je joue Lola, un travesti, personnage extrêmement baroque qui pourrait être très facilement caricatural. Heureusement, on est très vite tombés d’accord avec le réalisateur, Ruben Alves (La Cage dorée), pour éviter ce travers, en insistant plutôt sur sa grande fragilité. Bientôt, je tournerai aussi L’Absente, une série commandée par France 2. Je serai à l’opposé, à la fois de Dix pour cent et de Miss, en incarnant un marin pêcheur dont la fille a été enlevée à l’âge de 9 ans. 

Vos aïeux vous ont transmis le titre de comte. Clotilde Courau, également au casting de L’Absente, est princesse à la ville… 

(Il coupe) Oui, par mariage… (Rires) Vous savez, je suis fier du nom que je porte, mais tout cela est d’une autre époque, d’un autre monde. 

Dix pour cent : tous les mercredis à 21h05 sur France 2

Interview Frédéric Lohézic 

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