En pleine épidémie de coronavirus COVID-19, les talk-shows qui accueillent du public doivent s’adapter aux recommandations gouvernementales. De même, pour les journalistes en reportage dans les foyers épidémiques.
Avec plus de 90 000 cas diagnostiqués et plus de 3 000 morts à travers le monde, l’épidémie de coronavirus COVID-19 est au coeur des conversations. La France n’est malheureusement pas en reste, avec 212 cas répertoriés et 4 décès, ce qui en fait le deuxième pays européen le plus touché après l’Italie (2 502 cas, 79 décès à l’heure où nous écrivons ces lignes). De quoi alerter les autorités qui ont annoncé un certain nombre de mesures préventives comme le confinement pour les personnes s’étant rendues dans les pays à risque (Chine, Hong Kong, Macao, Singapour, Corée du Sud, Iran et certaines régions d’Italie) et dans les foyers épidémiques en France, interdiction des rassemblements de plus de 5 000 personnes… Impossible, pour les chaînes de télévision, de ne pas traiter une telle actualité et plusieurs programmes ont déjà été bouleversés. Sans compter les tournages d’émissions qui accueillent du public ou nécessitent des déplacements.
Sur le plateau de Quotidien, du gel hydroalcoolique est mis à disposition du public présent sur le plateau, tandis que les portes restent ouvertes pour éviter de toucher trop fréquemment les poignées, comme le révèlent nos confrères de Puremédias. Après un déplacement en Italie il y a quelques semaines, six membres de l’équipe ont été placés en quatorzaine de manière préventive mais ont pu être réintégrés depuis. Du côté du groupe Canal+, qui diffuse notamment Touche pas à mon poste !, aucune mesure de précaution particulière n’a été prise « à date », indique Puremédias. Une situation qui pourrait évidemment changer selon l’évolution de l’épidémie.
À France Télévisions, les mesures sont plus drastiques. Le groupe audiovisuel public restreint la présence du public aux émissions où elle est jugée nécessaire, c’est-à-dire lorsqu’elles « implique(nt) une interaction forte avec le public« , comme c’est le cas des programmes de divertissement. Il est en outre « demandé aux producteurs de ces émissions de s’engager sur des mesures prophylactiques (prise de température, pas de personnes venant des zones à risque, etc.) auprès des personnes qui se présentent« .
RTL a de son côté, pris des mesures pour ses émissions enregistrées en public comme Les Grosses Têtes de Laurent Ruquier. Avant de rentrer en studio, les spectateurs doivent prendre leur température avec un thermomètre frontal et oreille, et du gel hydroalcoolique est également mis à disposition. En revanche, aucune disposition particulière pour Les Grandes Gueules (RMC) ni C’Cauet (NRJ), mais les directions des antennes assurent qu’elles suivront les recommandations fixées par le gouvernement si la situation évolue.
Les reportages limités ou suspendus
Les déplacements professionnels des personnels de France Télévisions sont limités et soumis à autorisation. Et même tout bonnement suspendus dans les pays à risques (Chine, Hong Kong, Macao, Corée du Sud, Singapour, Iran, et les régions de Lombardie, Vénétie, et Émilie-Romagne en Italie). Les journalistes se rendant dans les foyers épidémiques en France sont équipés de kits de protection. Même son de cloche à Radio France où les déplacements dans les pays à risque sont suspendus « jusqu’à nouvel ordre« , tandis que « les reportages sont autorisés en nombre limité » dans les foyers épidémiques français. « Après l’intervention au micro d’un invité ayant séjourné dans une zone à risque ou dans un foyer épidémique, prévoyez le changement systématiques de la bonnette du micro utilisé« , indique-t-on par ailleurs en interne. De même, il est conseillé de ne pas « se serrer la main » et « d’éviter les embrassades« .
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