- « Lupin III : The First » est la plus récente aventure de Lupin, gentleman cambrioleur descendant d’Arsène Lupin.
- Takashi Yamazaki est fan de ce héros rebelle depuis l’enfance.
- Le réalisateur japonais a modernisé le personnage tout en conservant ses origines manga.
C’est à l’âge de 9 ans que Takashi Yamazaki, réalisateur de Lupin III : The First, a découvert le détective cambrioleur descendant d’Arsène Lupin, créé en 1967 par le mangaka
Monkey Punch. « On y voyait un personnage féminin prendre une douche, ce qui, alors, m’a marqué pour la vie, se souvient-il en riant pour 20 Minutes. Lupin lui-même est ensuite devenu l’un de mes héros favoris. »
Ce n’est pas ce côté coquin qu’on retrouve dans son film, sélectionné au Festival d’Annecy. Le cinéaste japonais insiste plutôt sur l’action dominant les tribulations du personnage, tandis qu’il recherche un trésor dans le monde entier. « J’ai voulu retrouver l’énergie du cinéma d’aventures des années 1980 avec beaucoup d’humour et d’action », précise-t-il. Poursuites à fond de train, évasions spectaculaires et gags bon enfant sont les ingrédients de cette fresque d’animation menée pied au plancher.
L’influence de Miyazaki
Avant cette nouvelle mouture, Lupin avait notamment connu l’honneur d’être porté à l’écran par Hayao Miyazaki pour Le Château de Cagliostro (1979). « Je revendique l’influence que ce film a eu sur moi quand je l’ai vu à 15 ans, reconnaît Takashi Yamazaki. Mais quarante ans plus tard, on ne considère plus l’animation de la même façon. J’ai donc modernisé les graphismes en prenant soin de ne pas trahir l’esprit de l’univers original. » Le but du cinéaste était d’attirer les fans mais aussi les spectateurs qui ne connaissent pas encore Lupin. « C’est pour cela que j’ai tenu à garder un style manga au trait et aux mouvements volontairement exagérés tout en profitant des avantages techniques que pouvait m’apporter l’animation 3-D. »
Lupin pour toujours
Le cinéaste, également connu pour ses films en prises de vues réelles sur des œuvres comme Space Battleship (2011) ou Kamikaze, le dernier assaut (2015), a adapté le rythme de ses films précédents à Lupin. « Le personnage n’en fait qu’à sa tête, précise-t-il. Ce rebelle peut changer d’avis en une seconde et je voulais que cette énergie se ressente dans la mise en scène. » Epaulé par un gang de sympathiques pieds nickelés, défié par une belle aventurière, courtisé par une charmante héritière et poursuivi par un flic résolu, le héros à la veste rouge et à la Fiat 500 jaune n’a pas fini d’entraîner le public à ses trousses. Takashi Yamazaki songe déjà à un nouveau film le mettant en scène.
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