• « The Voice » revient ce samedi, à 21h05 sur TF1 pour une neuvième saison.
  • La saison 8 ayant été décevante niveau audiences, la production a cherché à renouveler le format, tout en s’appuyant sur les fondamentaux.
  • Les coachs Amel Bent, Lara Fabian, Marc Lavoine et Pascal Obispo sont la principale nouveauté du programme qui, pour la première fois, s’installera dans une vraie salle de concerts pour les primes. Du côté des règles, le « vol de talents », entre autres, a été aboli.
  • Le premier épisode est prometteur en termes de talents et d’histoires fortes.

La saison 9 de The Voice sera lancée samedi soir sur
TF1 au son de Show Must Go On. Les nouveaux coachs Amel Bent, Lara Fabian, Pascal Obispo et Marc Lavoine s’adressent-ils indirectement à leurs prédécesseurs Jenifer, Soprano, Mika et Julien Clerc en chantant que, même sans eux, « le spectacle doit continuer » ? Ou s’il s’agit d’un mot d’ordre de reconquête ? 
La saison dernière fut marquée par un recul niveau audiences – en un an, le télécrochet avait perdu 900.000 téléspectateurs en moyenne. Certes, on surinterprète sans doute l’ironie du tube de Queen dans ce contexte, mais il n’en demeure pas moins que le télé-crochet de la première chaîne est à un moment charnière de son histoire.

Matthieu Grelier, le directeur des programmes d’ITV Studios, qui produit l’émission, en est pleinement conscient. Avec ses équipes, il a attentivement réfléchi à cette nouvelle saison. « On a entendu les messages, on est connectés à ce que disent les téléspectateurs. On voulait du renouveau mais aussi une saison qui s’appuie sur ses fondamentaux. C’est paradoxal mais c’est vrai. »

La nouveauté évidente de cette neuvième édition, c’est le quatuor de coachs. Un assemblage inédit en forme de « saut dans l’inconnu », pour reprendre les termes de Matthieu Grelier. Sur le tournage des auditions à l’aveugle, on a pu voir des dynamiques se mettre en place. Amel Bent et Pascal Obispo fonctionnent à la taquinerie permanente, Marc Lavoine incarne la sagesse malicieuse, Lara Fabian laisse s’exprimer sa spontanéité. Ce carré de fortes personnalités fonctionne bien et imprime une nouvelle dynamique à une émission qui avait pris des allures routinières.

Nouveaux fauteuils et ambiance « coulisses »

Le plateau a lui aussi été rafraîchi. Un immense écran transparent est désormais fièrement érigé en fond de scène. Les quatre fauteuils rouges ont été changés – les précédents auront tenu quatre saisons. Les nouveaux ont une forme plus arrondie qui, paraît-il, permet aux coachs de mieux se voir et communiquer entre eux. La production explique aussi avoir voulu accentuer l’ambiance « backstage ». La « Family Room », la pièce où Nikos Aliagas observe la prestation d’un candidat en compagnie de ses proches, se trouve désormais juste à côté du plateau – alors qu’avant, on y accédait après avoir parcouru un dédale de couloirs. « On va être dans une ambiance très « coulisses », très brute », prévient Matthieu Grelier.

Il y aura également de l’inédit à l’horizon au moment des primes. Les émissions en direct ne seront plus tournées dans un plateau de la Seine-Saint-Denis mais dans une salle de concert. Téléspectateurs et téléspectatrices seront les seuls à avoir leur mot à dire lors des demi-finales : ils désigneront les quatre finalistes parmi tous les candidats encore en lice. Il se pourrait ainsi très bien qu’un coach ait deux talents en finale et un autre n’en ait aucun.

Une saison « resserrée »

Le retour aux fondamentaux se traduit également par la volonté de retrouver la simplicité des premières saisons. Finies les règles compliquées, les vols de talents, les deuxièmes chances et autres « zones rouges ». Fini aussi les candidats qui quittent le plateau sans plus de cérémonie lorsque aucun des coachs n’a retourné son fauteuil sur sa performance. Comme c’était le cas avant la saison 5, les quatre jurés feront face au talent éconduit et lui expliqueront pourquoi ils n’ont pas été convaincus. « On redonne du temps de parole à nos coachs pour qu’ils fassent de la pédagogie », note le directeur des programmes d’ITV Studios.

La saison 9 sera « resserrée ». Il y aura moins d’épisodes, pour ne pas lasser le public sur la longueur. En conséquence, les coachs ne pourront sélectionner dans leur équipe que 14 candidats – contre 18 l’an passé. « On veut revenir à quelque chose de pur, de simple, de fluide. On a un casting de bêtes vocales, de très grandes voix, on n’a pas besoin de cinquante artifices autour de ça », résume Matthieu Grelier. Le premier épisode, que 20 Minutes a pu visionner, tend à confirmer cette affirmation. Elle sert un cocktail de talents variés, charismatiques et d’histoire fortes. Si le télécrochet de TF1 était enroué l’an passé, il semble avoir retrouvé la bonne voie.

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