Le dernier film de Clint Eastwood, Le cas Richard Jewell (Richard Jewell en VO,) sortira en France le 19 février 2020. Tiré d’une histoire vraie, il raconte l’histoire de cet ancien policier, d’abord célébré en héros pour avoir trouvé le sac à dos contenant un engin explosif à Atlanta, pendant les JO d’été de 1996. L’explosion avait fait deux morts et plus de cent blessés.
De « héros » à « suspect »
Même si son alerte avait permis de mettre à l’abri des centaines de personnes, Richard Jewell est ensuite très vite présenté par la presse comme un suspect, sans qu’il soit arrêté ou mis en examen. « On ne lui a jamais donné la chance d’être présumé innocent », a dit Clint Eastwood aux journalistes lors de la première mondiale du film à Los Angeles.
La vie de l’ex-policer alors âgé de 33 ans, qui vivait avec sa mère, a été scrutée dans ses moindres détails et présentée sous un jour peu flatteur par les médias. Jewell est rayé de la liste des suspects par le FBI après 88 jours pendant lesquels les chaînes de télévision ont campé devant sa maison, décortiquant sa vie et pourchassant ses proches. Il est décédé en 2007 à 44 ans de problèmes cardiaques liés à un diabète.
Eastwood accusé de prendre des libertés avec les faits
« Il ne méritait pas cela. C’était un véritable héros et il a été jugé dans les médias sans que ce soit étayé par des faits », explique à l’AFP l’acteur Jon Hamm (connu pour la série Mad Men dont il joue le rôle principal), qui incarne un agent du FBI. « Cela peut arriver de nouveau et cela arrive tout le temps, parce que l’information circule tellement vite », estime également l’acteur.
Le véritable coupable Eric Rudolph a été arrêté en 2003 et condamné à la prison à vie deux ans plus tard. Le film a été accusé de prendre des libertés avec les faits par l’Atlanta Journal-Constitution (AJC), qui a joué un rôle décisif à l’époque. Dans le film, la reporter d’AJC Kathy Scruggs a une relation sexuelle avec un agent du FBI en échange du nom du suspect. Dans un courriel envoyé mercredi à l’AFP, l’actuel rédacteur en chef d’AJC Kevin G. Riley affirme qu’il « n’y a aucune preuve que cela se soit passé ».
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