Elle a 12 ans, et en paraît parfois 20. Dalva est une toute jeune fille, qui emporte le public dans les eaux tumultueuses de son histoire. Elle a été placée après avoir été soustraite à l’emprise d’un père incestueux. Le film suit le chemin de son retour à une vie d’enfant. « Dalva nous raconte qu’il y a de l’espoir, que même si on est sous emprise, (…) qu’on peut finalement toujours s’en tirer », explique Zelda Samson, la comédienne. 

La force du déni  

Quelle souffrance les enfants peuvent-ils supporter par amour pour leurs parents ? C’est cette force du déni de la réalité que la réalisatrice, Emmanuelle Nicot, a exploré. « J’ai rencontré des enfants qui étaient dans un déni extrêmement puissant, je pense pour se protéger d’un quotidien insurmontable qu’ils vivent. Et j’ai été profondément étonnée de la puissance de leur déni », explique-t-elle. Le visage de Dalva, petite fille transformée en femme par son père, est bouleversant de l’enfance volée. 

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