TV MAGAZINE. – Comment se passe cette rentrée sur Europe 1?
Christophe HONDELATTE. – Très, très bien! On a battu des records de podcasts cet été, on a même progressé par rapport à la saison de «Hondelatte raconte» alors qu’il s’agissait de rediffusions: 15 millions de podcasts sur un mois, c’est génial. Aujourd’hui, ma stratégie est de m’orienter à 90% sur le podcast, l’émission n’en étant finalement qu’un remontage.
Quels sont les changements pour cette nouvelle saison?
Pas grand-chose. Le ton, peut-être, qui change avec mon âge, ma maturité, la liberté que je me donne aujourd’hui. En revanche, dans l’organisation des histoires, j’ai mis l’accent sur les criminelles. Cette année, sur les cinq histoires que je raconte par semaine, trois sont criminelles. C’est ce qui marche le mieux, mais je ne veux pas revenir aux 100% criminelles parce que c’est compliqué: j’en ai plus de 400 à mon actif et la matière n’est pas sans fin. D’autre part, je ne m’intéresse qu’aux meilleures.
Le succès d’«Hondelatte raconte» et l’engouement des gens pour les faits divers vous donnent-ils envie de refaire une émission sur le sujet à la télévision?
Oui, mais pas pour n’importe quoi. Comme j’ai été un enfant gâté très jeune, lorsqu’on m’a donné «Faites entrer l’accusé», je n’ai pas envie de faire en dessous. Je ne veux pas aller dans la télé low-cost pour faire des émissions low-cost. Je développe des projets exigeants et j’espère tourner d’ici Noël un pilote qui serait effectivement une adaptation d’«Hondelatte raconte».
«Faites entrer l’accusé», que vous avez présenté durant onze ans, fête ses 20 ans. Êtes-vous nostalgique de ces années?
J’ai beaucoup de défauts, mais la nostalgie est un sentiment que je ne connais pas. Je ne regrette jamais le passé. Je sais que les gens aimeraient me revoir dans cette émission, mais je n’en ai aucune envie. Je ne le referai pas.
Qu’est-ce que vous gardez de cette époque?
«Faites entrer l’accusé» avait, en raison du diffuseur – le service public -, des exigences de qualité et la nécessité de ne pas patauger dans la fange du fait divers, de ne pas aller sur les mauvais côtés de la matière… En onze ans, je me suis formaté sur ce format et je suis déterminé à ne pas baisser sur ce plan qualitatif. En gros, quel que soit le diffuseur sur lequel je pourrais réapparaître, je garderais les exigences du service public. «Faites entrer l’accusé» a scellé définitivement le cadre de ce que je fais.
Les émissions sur les faits divers pullulent à la télé. Une réaction?
Dans l’ensemble, ce n’est pas mal, même s’ils sont moins chers, donc moins riches. En tout cas, ce ne sont pas des sous-produits, comme certains aiment à le dire. J’en regarde beaucoup et je m’en sers pour mon émission. «Enquêtes criminelles» (W9) reste mon émission préférée. De loin. Elle reste fidèle à la vérité de l’enquête judiciaire: c’est le critère. Ma seule réserve, les reconstitutions: je n’aime pas.
Que pensez-vous de ces affaires criminelles «fictionnées», comme «Marie Besnard», «Jacqueline Sauvage», diffusées sur TF1, ou plus récemment «Xavier Dupont de Ligonnès: dans la tête du suspect», sur M6, qui a décidé de le décliner en série («Un homme ordinaire»)?
Ce n’est pas ma tasse de thé, ça ne m’intéresse pas. Les affaires criminelles sont complexes et les téléfilms, souvent caricaturaux, ont une fameuse tendance à les simplifier à outrance. Par exemple, pour l’affaire Dupont de Ligonnès, même si on est parvenu à reconstituer l’enchaînement des faits, il persiste malgré tout un certain mystère, beaucoup de zones d’ombre… Comment représente-t-on les zones d’ombre à la télé? Je ne doute pas que cela aura du succès, mais c’est vain et inutile.
Que pensez-vous du «Faites entrer l’accusé» diffusé sur RMC Story?
J’hallucine le succès! Certains numéros tournés en 2001, 2002 ou 2003 attirent 500.000 à 650.000 téléspectateurs en deuxième partie de soirée, c’est-à-dire un tiers de l’audience de l’époque. C’est dingue!
Un petit mot sur Rachid M’Barki, qui incarne maintenant le magazine?
Bonne chance à lui, même s’il ne fera pas, ni de près ni de loin, le travail que nous faisions avec Frédérique Lantieri. Il fait des plateaux, point barre. Il ne rencontrera jamais les protagonistes, comme nous avons eu la chance de le faire. Interviewer Simone Weber, Chantal Van de Portaele, dont la petite fille a été tuée par Christian Van Geloven…, ce sont des trucs qui marquent un journaliste à vie. Une rencontre inoubliable. Lui ne va pas les rencontrer: il n’aura que la binette de Dominique Rizet, à qui il va poser des questions prévues et convenues. Globalement, c’est moins intéressant. Ce qui m’a plu, dans «Faites entrer l’accusé», c’est de rencontrer tous ces avocats, devenir ami avec Dupont-Moretti. De rencontrer tous ces magistrats, ces juges d’instruction, ces gendarmes. C’est ça le métier!
Éric Dupont-Moretti à la Justice, un bon choix?
Éric est un ami de longue date. Jeune journaliste, je l’ai connu à Lille, où il débutait. «Faites entrer l’accusé» a permis de nous retrouver et de suivre sa carrière… C’est un type pour qui j’ai une admiration sans borne. Qu’il soit ministre de la Justice, il le mérite; qu’il soit bon, je ne sais pas… Ce dont je suis sûr, c’est qu’il ne pourra pas être aussi bon ministre de la Justice qu’il a été avocat. Ce n’est pas possible parce que c’est le meilleur avocat du 20e siècle!
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