Une scène mythique. A la fin du film Fight Club, réalisé par David Fincher en 1999, le narrateur joué par Edward Norton tue son alter ego imaginaire interprété par Brad Pitt, puis assiste à l’explosion d’immeubles symbolisant la destruction du monde moderne rêvée par le héros. Mais alors que le film vient d’être autorisé à la diffusion en Chine, la scène visible sur la plateforme Tencent Video se termine sur une sorte de « happy end », changeant le message anarchiste et anticapitaliste de l’œuvre. Les images de fin du monde sont remplacées par un écran noir et un texte disant : « La police a déjoué le projet et arrêté tous les criminels, empêchant l’explosion des bombes. »
Une fin plus proche du roman original
Cette fin tronquée a scandalisé certains fans de Fight Club, mais Chuck Palahniuk, dont le roman paru en 1996 a inspiré le film, ne s’en est pas ému plus que ça. « C’est ironique mais, de la façon dont les Chinois l’ont modifiée, la fin est presque exactement la même que celle du livre », a déclaré mercredi 26 janvier l’auteur au site TMZ (en anglais). La fin choisie par David Fincher « était bien plus spectaculaire visuellement (…) donc d’une certaine manière, les Chinois ont un peu rapproché le film du livre », dit-il. L’écrivain a par ailleurs noté que son œuvre a fréquemment été altérée dans ses différentes éditions en langues étrangères pour suivre de plus près l’intrigue du film culte. « Ça fait à peu près 25 ans que je fais face à ce genre de révisions », conclut l’écrivain.
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