C’est un candidat emblématique qui a quitté Top Chef, mercredi soir, aux portes des quarts de finale. Mickaël, le viandard de la bande, a rangé ses couteaux et dit adieu à la brigade de Philippe Etchebest à l’issue d’une épreuve de la dernière chance pourtant faite sur mesure pour lui, autour de l’agneau.
Le chef nordiste n’a aucun regret et semblait avoir bien digéré son élimination au moment de la commenter pour 20 Minutes.
Dans cet épisode, Mickaël, vous êtes passé par toutes les émotions…
Oui mais la déception l’emporte. Finalement ça a été comme un match de boxe avec des hauts et des bas, des fois j’ai démarré doucement pour finir fort. Là, j’ai commencé fort pour finir… mal. C’est un bon résumé de mon aventure, j’ai quand même marqué des points, j’ai réussi de jolis coups.
Dans la première épreuve vous vous révélez très à l’aise avec la cuisine de palace, et un dressage qualifié de « haute couture ». Comment avez-vous vécu ça ?
Moi, je fais de la cuisine de bistrot, pas de la cuisine de palace. Mais j’ai adoré faire ça, toucher du bout du doigt cette culture de palace, que j’ai connu dans mon parcours. J’ai été très content de mon assiette sur cette épreuve, j’y ai cru pour la victoire et j’ai été très déçu. Maintenant, ce n’est pas moi cette cuisine-là.
Vous avez aussi dû parfois cuisiner sans viande ni protéines.
Oui, c’était un vrai défi ça. Dans ma cuisine, il y a un côté brutal, avec les protéines animales au centre des assiettes, mais il n’y a pas que ça dans Top Chef. Arriver avec une identité précise et forte, c’est bien pour être identifié par les téléspectateurs mais c’est compliqué pour s’ouvrir sur les épreuves. Avoir une grosse identité culinaire c’est bien pour un resto, mais ce n’est pas forcément bien pour Top Chef.
Dans cet épisode, Louise a gagné en faisant son premier vol-au-vent. Les candidats sont parfois meilleurs dans les épreuves qui ne leur ressemblent pas.
C’est le côté confort et réconfort. Quand on croit maîtriser un produit ou une recette, on se laisse aller. Quand j’étais sur des épreuves qui n’étaient pas mon truc, j’avais plus de concentration et d’effort, et ça crée de belles surprises.
Que retenez-vous de cette aventure ?
Le tournage de Top Chef a changé beaucoup de choses, mais j’ai surtout plus de confiance en ma cuisine, j’ai acquis une stabilité, une sérénité. Et dans mon restaurant, ça m’a prouvé que mes gars pouvaient travailler sans moi. Avant ces trois mois d’absence, je n’avais jamais raté une date dans mon resto. Et ça, c’est cool, de pouvoir déléguer, de pouvoir être plus zen, plus détendu.
Et votre cuisine, elle a évolué ?
Un peu, j’ai fait évoluer mon identité, vers quelque chose de plus raffiné, plus technique. Peut-être…
Vous avez des plats végétariens à la carte ? Après avoir été le candidat « le gras c’est la vie » vous êtes devenu un chef « qui mange que des graines » ?
Pas du tout. Je faisais une cuisine de bistrot, de paysans, et je reste là-dessus. J’ai adoré cette aventure mais elle ne m’a pas fait changer ma cuisine. Ce que j’ai fait à Top Chef reste à Top Chef. Je me suis éclaté sur des dressages, des audaces parce que je savais que c’était ça qui était attendu. Mais pour mon établissement, ça ne convient pas. Je reste moi-même, Top Chef ne me fera pas changer.
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