Sur le plateau de C l’hebdo ce samedi 9 avril, Ali Baddou a été obligé d’interrompre une invitée pour respecter le silence électoral. Le malaise était palpable sur France 5.
Ingrid Kragl ne devrait pas oublier son passage dans C l’hebdo. Ce samedi 9 avril, la directrice de l’information de foodwatch France était invitée sur le plateau de France 5 pour réagir aux nombreuses contaminations alimentaires qui inquiètent les Français. Depuis plusieurs semaines en effet, plusieurs produits ont été rappelés après des cas d’intoxications comme ceux de la marque Kinder ou encore les pizzas Buitoni. Et selon la spécialiste, ces scandales sanitaires risquent de se multiplier ces prochaines années. "Sur le scandale Lactalis (des salmonelles avaient été retrouvées dans son lait infantile, ndlr), la grande distribution a fait n’importe quoi. (…) Est-ce qu’il y a eu des sanctions ? Non, a lancé Ingrid Kragl. Ils ont été appelés chez le ministre et on leur a fait un petit rappel à l’ordre." Selon elle, il existe "un climat d’impunité qui nourrit la défiance des consommateurs".
Une prise de parole à laquelle Ali Baddou a tout de suite réagi. "Je rappelle qu’il faut un silence électoral total donc nous n’avons pas le droit de parler des autorités, des gouvernements ni des administrations mais des consommateurs", a expliqué l’animateur de C l’hebdo, à la veille du premier tour de l’élection présidentielle. Mais face à lui, Ingrid Kragl a continué d’évoquer le rôle du gouvernement dans le scandale du lait contaminé. "Nous ne pouvons pas parler du gouvernement, je le rappelle, l’a tout de suite coupé Ali Baddou, un peu embêté. Je suis désolé, c’est le silence électoral qui s’impose… (…) Lundi, on pourra en parler." Sauf que la discussion n’a pas vraiment changé malgré son rappel à l’ordre. Sur le plateau de l’émission de France 5, l’animateur comme les chroniqueurs ont vécu un petit moment de gêne.
Silence électoral : que dit la loi ?
"On va s’arrêter là justement sur la question, a fini par lancer Ali Baddou, qui n’a pas eu d’autre choix que de couper son invitée pour respecter les règles électorales. Je suis absolument désolé mais ce sont les règles et nous les respecterons. (…) Je suis désolée de ma brutalité mais j’applique la loi. Le shérif est en ville !" En effet, les médias comme les personnalités politiques ont obligation de respecter une période de silence électoral, la veille et le jour d’un scrutin. Selon la loi, ils n’ont plus le droit de "diffuser ou de faire diffuser par tout moyen de communication au public par voie électronique tout message ayant le caractère de propagande électorale". Il est également interdit de "porter à la connaissance du public un élément nouveau de polémique électorale à un moment tel que ses adversaires n’aient pas la possibilité d’y répondre".
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