- Le film Books of Blood, inspiré de la série des Livres de sang de Clive Barker, est disponible depuis vendredi sur Disney+
- L’écrivain, qualifié de « futur de l’horreur » par Stephen King, est connu pour ses nouvelles horrifiques adaptées en films : Candyman, Hellraiser…
- 20 Minutes en profite pour mettre avant ses oeuvres moins connues mais non moins importantes comme Terreur, Midnight Meat Train et ses propres réalisations Cabal et Le Maître des Illusions
Si vous avez prévu de faire un plateau TV pour la soirée d’Halloween, et peut-être suivi les conseils de notre série « C’est l’horreur », il est possible que vous regardiez Candyman ou Hellraiser, deux classiques du cinéma de genre, dont l’influence est toujours intacte aujourd’hui, avec, pour le premier, un remake actuellement en salle, et, pour le second, un projet de série par David Gordon Green, déjà aux commandes des nouveaux Halloween. Ce que vous ignorez peut-être, c’est qu’ils viennent du même cerveau génial et un peu dérangé : l’auteur, également scénariste et réalisateur,
Clive Barker.
A la publication de ses nouvelles Books of Blood dans les années 1980, Stephen King qualifiait l’écrivain de « futur de l’horreur », et preuve qu’il avait raison, une adaptation en film de Books of Blood est disponible depuis vendredi sur Disney+. L’occasion de revenir sur les films moins connus mais non moins importants de l’univers de Clive Barker.
« Books of Blood »
En 2009, le film Book of Blood, alias Livre de sang, de John Harrison portait déjà deux des nombreuses nouvelles de Clive Barker à l’écran, les mêmes qu’adapte librement aujourd’hui Brannon Braga dans Books of Blood : une psychologue qui tente de contacter son fils décédé avec l’aide d’un jeune médium, un tueur à gages à la recherche d’un livre inestimable, auxquelles s’ajoute l’histoire d’une jeune femme trouvant refuge chez un vieux couple. Des récits a priori indépendants mais au final interconnectés pour le meilleur et, bien sûr, pour le pire.
« Terreur »
Rawhead Rex, Quicksilver Highway, Midnight Meat Train, Candyman… Les Livres de sang de Clive Barker ont été la source d’inspiration et d’adaptation de plusieurs films de genre, plus ou moins connus. Terreur, disponible à l’achat et à la location, appartient à la seconde catégorie, et c’est bien dommage. Réalisé par Anthony DiBlasi en 2009, Dread, en version originale, raconte comment Quaid, un étudiant en philosophie, décide avec deux camarades de réaliser un film pour prouver sa thèse sur les peurs enfouies de l’être humain. Le projet commence à réveiller ses propres traumatismes, pour ensuite lui échapper complètement. Avec son concept théorique, son ambiance malsaine et une horreur à la fois immédiate et cérébrale, Terreur reste en mémoire même une fois le film terminé, comme s’il s’était frayé un chemin sous la peau. Brrrr…
« Midnight Meat Train »
Adaptation d’une nouvelle des Books of Blood, Midnight Meat Train est aussi le premier film avec Bradley Cooper en tête d’affiche ainsi que le premier film américain du réalisateur japonais Ryuhei Kitamura (Versus). Et le résultat est un miracle artistique, doublé d’un cauchemar éveillé. Leon Kaufman est un photographe, connu pour ses clichés provocateurs. A la demande d’une galeriste et en vue de sa prochaine exposition, il s’enfonce dans les entrailles de la ville et découvre qu’un serial killer s’attaque aux passagers du dernier métro. Il décide de le suivre, sans se douter de ce qu’il va découvrir. Le spectateur, non plus, n’est pas prêt pour ce voyage à la mise en scène glaciale et à la violence brutale. Il devient comme le personnage de Bradley Cooper très vite fasciné par ce qu’il voit, entre attraction et répulsion.
« Cabal » et « Le Maître des Illusions »
On n’est jamais mieux servi que par soi-même, non ? Trois ans après Hellraiser, Clive Barker adapte à nouveau l’une de ses œuvres sur grand écran, le roman Cabal, ou l’histoire du jeune et dérangé Aaron Boone, convaincu par son psy qu’il est un serial killer. Il trouve refuge dans le cimetière de Midiam, peuplé de monstres appelés les Nocturnes. Véritable freak show, Cabal est considéré comme un échec artistique et public à sa sortie en 1990, mais deviendra au fil des années, et après une director’s cut, un film culte pour tous les fans de Clive Barker et, plus globalement, de bizarreries. Le film est disponible, dans ses deux versions cinéma et intégrale, chez
ESC Distribution. Et un projet de série est en développement sur la chaîne Syfy.
L’auteur-réalisateur connaît le même destin, et déconvenue, avec son troisième et dernier film, Le Maître des Illusions, où le détective privé spécialiste de l’occulte Henry d’Amour enquête sur la mort accidentelle d’un illusionniste sur scène, sur fond de secte fanatique. Complexe ou confus, c’est selon, le film a, lui aussi, a connu une sortie compliquée, et une version tronquée, en 1995, avant d’être réhabilité avec sa version intégrale, disponible chez
Le chat qui fume.
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