Harley Quinn est de retour sur les grands écrans dans Birds of Prey, un spin-off de Suicide Squad, spécialement concentré sur son personnage. Galop d’essai réussi pour l’anti-héroïne DC Comics ?
Personnage ô combien emblématique de Suicide Squad, Harley Quinn se lance aujourd’hui seule au cinéma pour des aventures 100 % féminines. Comprenez sans le Joker. Et c’est là, le synopsis de Birds of Prey et la Fantabuleuse histoire de Harley Quinn, spin-off de l’équipe d’anti-héros qui avait propulsé la psychiatre sur le devant de la scène. Ici donc, le personnage joué par Margot Robbie se retrouve seul après avoir rompu avec son petit ami fou. Une rupture compliquée pour la jeune femme puisque, au-delà d’avoir le cœur brisé, se retrouve pourchassée par tous les nombreux ennemis qu’elle s’est fait au fur et à mesure de ses folles péripéties. L’héroïne n’étant plus sous la protection du Joker, elle est devenue une cible facile. Mais bien mal leur a en a pris puisque miss Quinn est pleine de ressources et n’hésite pas à s’allier avec trois autres héroïnes : Helena Bertinelli/Huntress (Mary Elizabeth Winstead), Dinah Lance/Black Canary (Jurnee Smollett-Bell) et la détective Renée Montoya (Rosie Perez) pour combattre Roman Sionis (interprété par Ewan McGregor) et protéger la jeune Cassandra Cain (la future BatGirl jouée par Ella Jay Basco).
SI l’intrigue est plutôt simple, cette Fantabuleuse Histoire de Harley Quinn parvient à accomplir de nombreuses prouesses. Dans un univers de super-héros profondément sexiste, le long-métrage écrit par Christina Hodson et réalisé par Cathy Yan (une équipe là encore complètement féminine) réussit à supplanter les films du DCEU grâce à d’intelligentes références meta – Mary Elizabeth Winstead excelle dans ce registre – et un humour faisant toujours mouche qui ne sont pas sans rappeler un anti-héros à la combi rouge d’un autre univers. Ajoutez à cela un rythme soutenu – sur les 1h49 que dure le film, pas une seule seconde n’est gaspillée – savamment distillé via des ressorts scénaristiques efficaces : des allers-retours dans le temps, une même action racontée selon différents points de vue et vous obtenez un film maîtrisé et particulièrement divertissant. Les premières critiques de Birds of Prey avaient réservé un accueil positif au film et elles avaient bien raison.
L’autre gros atout du film reste incontestablement son casting et particulièrement Margot Robbie. La jeune actrice était parvenue à tirer son épingle du jeu dans un Suicide Squad extrêmement anodin et ici, en anti-héroïne folle, elle entérine tout son talent. Son timing comique est impeccable – et on réalise combien il a été profondément sous-exploité jusque-là – et sa capacité à réaliser elle-même ses propres cascades font d’elle une actrice complète avec laquelle il faudra sans doute compter pendant longtemps. Productrice exécutive du film, elle a également désiré habiller son pendant cinématographique avec une tenue plus adéquate au combat que dans Suicide Squad, prouvant ainsi qu’un scénario bien écrit suffit à faire tourner les têtes. Enfin, Birds of Prey et la Fantabuleuse de Harley Quinn jouit d’une très bonne bande-originale avec notamment Expriment on Me de Halsey qui vient parfaire cet excellent long-métrage.
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