En première ligne depuis le début de la pandémie de Covid au printemps 2020, la cheffe du service Santé de BFMTV nous en dit plus sur sa trajectoire personnelle et son quotidien.
Qu’est-ce qui vous a conduite vers ce métier ?
Margaux de Frouville : J’ai d’abord fait du droit privé et du droit de la propriété intellectuelle. Je souhaitais m’orienter vers autre chose et comme j’avais de l’avance dans mes études, j’ai intégré en parallèle de mon DEA le Centre de formation des journalistes. C’était beaucoup plus pratique que ce que j’avais fait jusque-là. Mais le fait d’avoir eu ce cursus m’a apporté de la rigueur et m’a structurée. Puis après quelques stages, je suis entrée chez BFM il y a onze ans. En 2014, le poste de chef de service de santé s’est libéré et je l’ai obtenu.
Pourquoi vous êtes-vous spécialisée dans ce domaine ?
Parce que j’aime l’info générale mais je trouvais fatigant et frustrant de ne jamais pouvoir garder contact avec mes témoins et mes experts. Là, j’ai l’occasion de me nourrir de nombreuses rencontres. C’est la magie de cette chaîne. Sur BFMTV, j’ai l’impression d’avoir mille vies en une.
Comment votre job a-t-il évolué avec la pandémie de la Covid ?
La particularité, c’est que nous traitons les mêmes sujets depuis deux ans. Alors, nous nous appuyons sur les études scientifiques et des éclairages contradictoires. Je n’ai aucun complexe à dire que je n’ai pas compris quelque chose ou que j’ai besoin d’explications supplémentaires. Et je m’efforce de manier la nuance.
Quel souvenir gardez-vous de votre entretien avec le controversé Pr Didier Raoult (en juin 2020, l’interview en question avait donné lieu à des échanges tendus, ndlr) ?
L’avant était passionnant, j’ai adoré travailler avec Ruth Elkrief. Ce qui était intéressant aussi, c’est que je ne suis pas habituée à rencontrer des scientifiques qui font preuve d’un tel aplomb et d’un tel manque de respect. La qualité des plus compétents, c’est leur humilité et ce n’est pas ce qui est ressorti de cette interview…
De quelle manière articulez-vous vos obligations professionnelles et votre vie de maman ?
Tout est organisé et rythmé ; le problème étant que plus on en fait, plus on a envie d’en faire. Mais, avec le temps, j’ai appris à avoir du temps qualitatif avec mes enfants. Même si ce n’est que pendant vingt minutes dans la journée, je sais poser mon téléphone, par exemple pour leur raconter une histoire. Et le week-end, j’essaie d’être pleinement disponible.
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