Treize ans après Avatar, James Cameron revient sur la planète Pandora, un univers auquel il compte consacrer encore trois films d’ici à 2028, et dont les scénarios sont tous écrits. Avatar : la voie de l’eau, qui sort mercredi 14 décembre, visite Pandora côté océan et se focalise sur Jake Sully, Neytiri et leurs enfants, une histoire de famille.
Univers marin
Plus de dix ans après leur rencontre sur la lune Pandora, Jake Sully, Neytiri et leurs enfants vivent en harmonie dans la jungle. Jusqu’à ce que les troupes terrestres reviennent sur Pandora, et les obligent à fuir. Ils trouvent refuge dans le clan Metkayina, au bord de l’océan, où ils apprennent les mœurs d’un monde aquatique inconnu. Ils vont tenter de réunir toutes les tribus de Pandora pour s’opposer à la présence terrestre qui veut coloniser la planète.
James Cameron reprend du service avec enthousiasme, tant Avatar : la voie de l’eau recèle les mêmes qualités que le premier film. Une opulence digne de Star Wars, originale et sophistiquée, avec un message écologique à la clé, sont toujours de mise. Le scénario prend comme fil rouge la famille mixe qu’ont fondée Jake et Neytiri qui adoptent aussi un petit humain aux origines surprenantes… Mais c’est le visuel somptueux du film qui prime, avec cette fois la découverte d’un univers marin magique, peuplé de créatures et d’une faune merveilleuse.
Metteur en scène
Si le spectacle est au rendez-vous, le scénario surfe sur des archétypes. Le bonheur de la famille Sully, l’arrivée des militaires, la fuite, l’intégration au nouveau clan et la bataille finale sont prétextes à l’exploration d’une Pandora marine, comme elle était luxuriante dans le premier film. Les thèmes abordés sont pourtant riches : la mixité, l’éducation, les conflits père-fils, l’intégration, la colonisation… La femme est aussi une des constances de l’auteur-réalisateur. Neytiri est depuis le premier opus une amazone farouche et fine stratège. Autre persistance, moins avenante, la fascination pour la technologie et les armes. Aussi, Cameron est-il plus metteur en scène que dramaturge. On est cependant emporté, le récit est rythmé et entraîne comme dans tous ses films. Les 3h10 de ce deuxième volet passent très vite et on en redemande. Il va falloir attendre décembre 2024 pour voir la suite.
Les morceaux de bravoure fusent et l’émerveillement constant. Etonnamment, le relief bluffant du premier Avatar s’oublie ici rapidement. Il est là, mais ne se perçoit presque plus, sauf dans quelques effets. C’est certainement son meilleur usage. Idéal pour les fêtes de fin d’année, Avatar : la voie de l’eau est un cadeau de Noël par sa magie visuelle et la bienveillance qu’il transmet.