Christine Villemin, maman du petit Grégory tué en 1984, dénonce une séquence inappropriée dans le documentaire de Netflix où un commissaire analyse… son apparence physique.

Le mercredi 20 novembre dernier, Netflix mettait en ligne le documentaire Grégory. Destiné à raconter aux jeunes générations et à l’intervention ce meurtre sordide et tristement célèbre de Grégory Villemin à l’âge de quatre ans dans l’Est de la France. Composé de cinq épisodes d’une durée d’une heure chacun, il contient une séquence qui fait de plus en plus polémique. Il s’agit de l’intervention de l’ex-commissaire Jacques Corazzi dans le troisième épisode. « Hors-sujet » et « gênant » sont deux termes qui viennent à l’esprit en l’écoutant, mais qui ne suffisent pas à résumer ses propos jugés « indécents et non professionnels« , comme le commente une téléspectatrice sur Twitter. Celle-ci n’hésite d’ailleurs pas à les qualifier également de « sexistes« .

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En effet, Jacques Corazzi s’est laissé à une description surprenante de Christine Villemin qui ne l’a pas laissé indifférent lors d’une audition : « Elle a une tenue plaisante, disons. Elle a un pull extrêmement collant. Dans d’autres circonstances, on est presque là à lui faire la cour. Je me dis, Tiens, elle est presque agréable à regarder. Pour un homme, elle est pas mal, quoi. Moi, j’aurais vu quelqu’un d’éploré, pas coiffé, habillé de manière négligée, et c’est pas le cas« . D’autres internautes affirment être choqués par ce passage, et encore davantage quand plus tard ce même commissaire va plus loin en utilisant le mot « excitante« , toujours en faisant référence à la mère du regretté Grégory…

L’avocate de Christine Villemin et de son mari Jean-Marie n’a pas tardé à réagir auprès du Parisien : « Ils ont été choqués. (…) Comme si la justice dépendait d’une façon de s’habiller… Monsieur Corazzi s’arrête à son enquête, qui a pourtant été remise en cause depuis« . Même son de cloche du côté d’un conseiller du couple qui considère les propos « honteux et indignes« . Toutefois, les deux porte-paroles des parents de Grégory ont saisi l’opportunité pour exprimer le soulagement de leurs clients qui estiment que le documentaire de Netflix « remet les pendules à l’heure sur le rôle odieux que M. Corazzi a tenu dans cette affaire« .

Nous construisons donc un coupable selon sa tenue et sa gestion du deuil. Évidemment. Étrangement le père est l’homme qu’on place en victime et la femme en tant que coupable. Je crois avoir déjà vu cette situation… Pas vous ?

Nicolas Perron

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