Alors que les Vieilles Charrues fêtent leur trente ans cette année à Carhaix (Finistère), Hubert-Félix Thiéfaine, a, lui, déjà donné 40 ans de sa vie à la musique. L’auteur-compositeur-interprète en a fait des tournées, jusqu’à l’épuisement parfois : « Mais ça va mieux, merci », sourit-il. Et hors de question de s’arrêter. « C’est sérieux, disons, que ce sont des choix qu’on fait enfant. Et on veut être fidèle à ses rêves d’enfant. Donc c’est ce qui s’est passé pour moi ».

Samedi 16 juillet, troisième et avant dernier jour du festival, le grand théâtre de La Coursive était plein pour la version « unplugged » de son répertoire. Le chanteur de 73 ans remplit les plus grandes salles depuis longtemps. Il s’apprête à rebrancher les guitares pour une tournée des Zenith l’année prochaine. Mais cette revue acoustique lui a fait du bien : « Oui, je me suis aperçu que c’était aussi dur que de le faire devant des foules très électriques. Je me suis retrouvé à me regarder parfois à la fin des années 70, à mes débuts… Comment c’était dur de rester sur scène. »

« Il y a eu des moments dangereux aussi, ou on vous canarde à coup de canettes, notamment dans certains festivals. Chaque concert c’était une affirmation, mais c’était aussi une façon de se battre. »

à franceinfo

Ses concerts transpirent toujours l’émotion portée par un public qui ne l’a jamais lâché. « C’est vrai qu’ils font beaucoup de travail, ce sont des belles personnes. Et souvent, ça aide. Ce sont des gens qui remplissent la salle avec mes chansons, ceux qui me les amènent finalement ou les gens viennent me dire que ce que je leur ai apporté dans leur vie. Ce qui est surprenant, pour moi, qui prenait les chansons pour des bouées qui devaient me servir, à moi. »

Et même après 17 albums studio, le monde tel qu’il va lui offre toujours de quoi écrire : « On dirait malheureusement qu’il imite ce que je raconte dans mes chansons malheureusement. Que ce soit une pandémie ou que ce soit une guerre, depuis le début où j’ose montrer aux autres ce que j’ai écrit, ça parle de ça ». En 1985, Thiéfaine essuyait les plâtres des premières Francofolies à La Rochelle, 37 ans plus tard, il tourne toujours, plus aimé que jamais.

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