La première semaine de ventes, elle est un peu fatidique. Et c’est vrai que c’est super violent quand à une semaine de ventes, on vous dit : ‘Bon, bah l’album, il est plié. Il n’atteint pas les chiffres, donc c’est mort’.” Christophe Willem ne s’attendait pas à un tel échec pour les ventes de son album Rio, sorti en 2017. “J’ai eu la sensation que, d’un seul coup, tout ce qu’on m’avait donné, on me l’a repris d’un coup net”, explique-t-il.

“Ça a été intense, mais nécessaire”

Le chanteur a ressenti cette déception d’un point de vue très personnel. “Ce qui est très violent, c’est que quand on est artiste, c’est très difficile de dissocier ce qu’on fait de ce qu’on est. Je dis souvent ça, quand tu vas dans une boulangerie, tu te prends une baguette qui est un peu grillée, (…) tu dis : ‘Bon, dans un malentendu, il y a quelqu’un qui était au téléphone à ce moment-là, elle a foiré la baguette.’ Mais ce n’est pas dramatique. (…) Donc dissocier ce qu’on fait de ce qu’on est, quand on est artiste, c’est quand même très compliqué, et en même temps, c’est fondamental, et dans les deux sens, en cas d’échec et en cas de succès.

Ça a entraîné tout un tas de questionnements sur : mais pourquoi je faisais ce métier ? Qu’est-ce que j’avais besoin de combler ? Est-ce que je faisais ce métier par ego ? Est-ce que je cherchais à communiquer des émotions avec les gens ? Enfin, tu vois, toutes ces questions-là, elles avaient besoin d’être creusées profondément et c’est ce que j’ai fait, en fait, dès que la tournée s’est arrêtée. Donc ça a été intense, mais nécessaire”, se rappelle Christophe Willem.

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