La chanteuse et actrice ne risque pas de manger de viande de sitôt. Au cours d’un entretien avec le magazine « L’Obs », Soko est revenue sur les raisons qui l’ont poussée à adopter un mode de vie vegan. Un régime alimentaire directement lié à son enfance.
À l’occasion de la sortie de son troisième album, intitulé Feel Feelings, Soko a accordé une nouvelle interview au magazine L’Obs du 4 juin 2020. Un entretien à distance lors duquel la chanteuse et comédienne de 35 ans s’est confiée sur sa vie de famille avec sa compagne Stella et leur fils Indigo (18 mois), mais également son régime alimentaire vegan, sans aucun produit issu des animaux ou de leur exploitation.
« Je n’ai jamais aimé le goût de la viande. Quand mon père est mort [d’une rupture d’anévrisme], j’avais 5 ans, et je me suis rendu compte de ce qu’était un corps, un cadavre. Je n’avais pas envie de manger la chair d’un animal mort, s’est souvenue Stéphanie Sokolinski, de son vrai nom. Quelqu’un m’a dit que les animaux allaient manger mon père dans sa tombe. Dans ma tête de 5 ans, je me suis dit : si je ne veux pas que les animaux mangent mon père, il ne faut pas que je mange les animaux.«
Une expérience traumatisante par la suite renforcée par un lieu de vie quelque peu « original » : « Après la mort de mon père, ma mère a racheté, dans le petit village de Fargues-Saint-Hilaire [en Gironde], une boucherie qu’elle a transformée… en notre maison. Pendant la visite, on nous a dit : là, c’était les chambres froides, ici, on pendait les cochons pour faire du boudin. Et il y avait encore les crochets pour pendre les animaux morts…«
Soko est aujourd’hui installée à Los Angeles. Un environnement qui est, selon elle, beaucoup plus ouvert à un mode de vie vegan que son pays natal : « En France, quand on est vegan, on s’attire des jugements négatifs, au sein de sa propre famille. C’est la France. Les Français sont beaucoup dans le jugement, estime-t-elle. Beaucoup plus qu’en Californie…«
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