Textes léchés, sonorités électro-pop et univers visuel pointu, P.R2B est une artiste complète et résolument moderne. Car en mélangeant les genres, elle s’inscrit dans ce qu’on appelle – certainement par raccourci simpliste-, la nouvelle scène française. Cachée derrière un pseudo qui lui colle à la peau depuis longtemps, la chanteuse cultive le mystère. « J’aime que ce nom intrigue, qu’il n’ait pas de genre, qu’on ne sache pas vraiment ce que c’est… », explique-t-elle. « Finalement, c’est un peu une invitation à découvrir mon monde et même si ces initiales ont quelque chose de très identitaire- puisqu’elles renvoient à son nom, Pauline Rambeau de Baralon-, elles peuvent aussi rappeler d’autres identités », conclut-elle.
Quand la chanson française se fait plurielle
P.R2B, c’est donc une nouvelle manière d’évoquer la musique. « J’ai l’impression qu’en ce moment il y a un décloisonnement du paysage musical, qui devient finalement multiple », déclare celle qui est auteure, compositrice et interprète. « Aujourd’hui, la chanson française a plusieurs identités, plusieurs influences… Elle est vraiment multiple et je pense que c’est aussi parce qu’on a fini par habiter de nouveau notre langue ». Comme si, armés de leurs influences diverses, les artistes français renouvelaient enfin le genre. Ses influences, P.R2B les puisent aussi bien dans la chanson française donc, que dans des sonorités plus électroniques. « Le texte est très important pour moi, j’en viens et je le revendique. Mais dans ma musique, il y a plusieurs autres horizons, bien plus larges. L’électro est également une porte d’entrée vers mon univers. J’ai un grand amour de la texture et les musiques électro me bousculent car elles me font ressentir des émotions », affirme-t-elle.
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« Faire cohabiter images, mots et rythmes »
Pendant le confinement, P.R2B a posté des reprises de standards (Aqua, Claude Nougaro, Dalida et Alain Delon) sur ses réseaux sociaux. Elle les a pensées et confectionnées seule de A à Z, comme pour rappeler que l’image est aussi une manière pour elle de s’exprimer. Un clin d’œil à son parcours puisque la jeune femme est passée par la Fémis avant de lancer son projet musical. « J’’avais à cœur de raconter des histoires avec des univers visuels », défend l’artiste. Une œuvre complète, qui entend « démystifier la chanson française », et qui fait « cohabiter images, mots et rythmes » . On l’associe d’ailleurs volontiers à la comédie musicale. Car si l’artiste incarne très bien la nouvelle génération de la musique, il y a quelque chose d’intemporel et de magique dans son projet. Des qualificatifs qu’on retrouve dans son troisième clip, « Dolce Vita », tourné en plein confirment à Marseille. Et qu’on espère être des avant-goûts de son premier EP, prévu pour la rentrée 2020.
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