A 25 ans, Paul McCartney s’imaginait couler une retraite tranquille dans When I’m Sixty Four. Mais toujours hyperactif, la légende de la pop britannique souffle ses 80 bougies ce samedi 18 juin, et il tient une forme éblouissante.

Dans une semaine, le 25 juin, il se produira à Glastonbury et deviendra alors la tête d’affiche la plus âgée de l’histoire de ce mythique festival, qui attire des dizaines de milliers de personnes dans le sud-ouest de l’Angleterre. Il aura à peine eu le temps de se remettre de sa tournée nord américaine baptisée Got Back Tour débutée en avril, pendant laquelle il a rempli des stades aux Etats-Unis pendant un mois et demi.

Springsteen et Bon Jovi sur la dernière date de sa tournée nord américaine

Jeudi 16 juin, lors du dernier concert de cette tournée américaine au Met Life Stadium d’East Rutherford (New Jersey), près de New York, deux invités de marque sont montés sur scène avec lui: Bruce Springsteen et Jon Bon Jovi.

Avec une fougue de jeune homme, « Macca » a interprété avec le Boss Glory Days et le classique des Beatles I Wanna Be Your Man.

De son côté, Jon Bon Jovi lui a souhaité un joyeux anniversaire avec quelques heures d’avance, en compagnie du public.

Puis Springsteen est revenu au rappel pour conclure le show avec le très approprié The End des Beatles, dans une débauche de solos de guitares de McCartney, Brian Ray et Rusty Anderson. 

Artiste hyperactif

Pas près de s’éloigner de la scène, le célèbre pilier des Beatles, qui se produit en solo depuis plus de 50 ans, a tout de même dû faire une pause pendant la pandémie de Covid-19. Il s’est alors retiré en famille dans sa ferme du sud-est de l’Angleterre avec sa fille Mary et quatre de ses huit petits-enfants.

Mais on ne se refait pas : il en a profité pour enregistrer chez lui le réjouissant album McCartney III, sur lequel il assure tous les instruments, sorti en décembre 2020, et qui s’est classé numéro un des charts britanniques.

L’année suivante, il enregistrait une nouvelle version de cet album, pléiade d’artistes à l’appui, publiait un ouvrage retraçant sa carrière The Lyrics, un livre de recettes végétaliennes avec ses filles Mary et Stella, une histoire pour enfants… tandis que sortait sur Disney McCartney 3,2,1, série d’entretiens avec le producteur Rick Rubin ainsi que l’extraordinaire documentaire de Peter Jackson The Beatles : Get Back.

Au moment de fêter sa huitième décennie, Paul McCartney affiche plus que jamais un agenda bien rempli. Malgré les années et les drames qui ont ponctué sa vie, il conserve la silhouette svelte et le regard espiègle du « Macca » des années Beatles.

Une amitié brisée sur « Let It Be »

James Paul McCartney est né à Liverpool en 1942, dans une famille modeste. Sa mère, une sage-femme, décède quand il a 14 ans. L’année suivante il rencontre John Lennon et joue avec lui dans les Quarrymen, qui deviendront ensuite les Beatles, avec l’arrivée de George Harrison et Ringo Starr.

Les quatre garçons aux coupes de cheveux emblématiques déclenchent l’hystérie des fans. La « Beatlemania » déferle sur le monde. Avec John Lennon, McCartney compose d’énormes tubes : Hey Jude, Penny Lane, et bien sûr Yesterday, un « hit » enregistré dans 1 600 versions différentes. Mais l’amitié d’enfance se brise. Le tournage de Let It Be, autour de l’album éponyme, sonne le glas des « Fab Four » le 10 avril 1970, au grand désespoir de leurs fans.

McCartney crée le groupe Wings avec sa femme, la photographe Linda Eastman, au clavier. Avec elle, l’ancien amateur de LSD devient père de famille et végétarien. Le couple élève quatre enfants, Mary, Stella – devenue créatrice de mode – James et Heather, née d’un précédent mariage de Linda. Après 29 ans de mariage, Linda meurt en 1998, emportée par un cancer du sein.

« Sir » McCartney sera-t-il bientôt fait « Lord » ?

Le coeur brisé, McCartney se consacre aux bonnes causes : l’environnement, les animaux, les droits humains. Il s’essaie à la musique classique, à la peinture et à la sculpture. Il fait la connaissance de Heather Mills, ancien mannequin amputée d’une partie de la jambe après un accident et l’épouse en 2002. Ils auront une fille, Beatrice, avant de divorcer avec fracas en 2008.

En octobre 2011, Paul McCartney épouse l’Américaine Nancy Shevell, héritière d’un riche entrepreneur américain. Le Sunday Times estime la richesse du couple à 865 millions de livres sterling (plus d’un milliard d’euros). Lors de sa carrière couronnée de succès, Paul McCartney a reçu de nombreuses récompenses, dont 18 Grammy awards, et a été anobli par la reine Elizabeth II en 1997.

Selon la rumeur, il pourrait bientôt être fait « Lord », dans une nouvelle marque de reconnaissance à l’empreinte culturelle laissée par ce prolifique auteur-compositeur-interprète. Des quatre Beatles ne survivent que lui et Ringo Starr, qui, à 81 ans, continue lui aussi les tournées.

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