Autrice-compositrice-interprète depuis deux ans, Zélie a sorti son premier EP de neuf titres le 24 février. Un mélange de pop et de variété française avec une touche urbaine. Elle sera en concert au Badaboum, à Paris, le 18 mars, pour se confronter au public. 

Baignée dans la variété française dès son plus jeune âge grâce à son père, Zélie a toujours eu un attrait particulier pour la musique, mais son envie d’en faire son métier est arrivée bien plus tard. Sa passion, c’était la danse : « J’en faisais vingt heures par semaine quand j’étais petite, j’ai fait une scolarité à horaires aménagés donc j’allais à l’école le matin et je faisais de la danse l’après-midi ». Son rêve, après le bac, est de devenir danseuse mais, lors de son année de terminale, la jeune artiste se pose beaucoup de questions sur son avenir. « La danse me plaisait de moins en moins, je savais qu’il fallait partir à l’étranger pour faire des formations de danseur contemporain, mais je n’avais pas envie de partir », confie Zélie. Elle arrête donc son école de danse. Ayant ses après-midi libres, elle se découvre une nouvelle passion : écrire des chansons et les poster sur les réseaux sociaux.

« Tu fais mille métiers à la fois »

Après son baccalauréat, elle intègre les cours Florent musique. Pendant sa scolarité, il y a deux ans, elle est repérée par le label Low Wood, avec lequel elle signe un contrat. Un nouveau monde s’offre à elle. « Je composais énormément par plaisir mais je ne visualisais pas ce que c’était de développer un projet et une identité artistique, de donner envie aux gens d’écouter ma musique. Quand le label m’a contactée, ça a un peu tout chamboulé. J’ai dû prendre certaines responsabilités mais ça n’a fait qu’augmenter ma passion parce que même le côté stratégie, marketing, la création de clips et de pochettes, j’adore. Tu fais mille métiers à la fois. »

Et même si la jeune chanteuse manque encore un peu de confiance – la concurrence est rude, il faut se démarquer –, elle comprend rapidement que ce monde de la musique est fait pour elle : « Cétait une évidence. De toute façon, je ne sais pas faire autre chose. » 

« J’étais plus heureuse quand j’étais plus insouciante »

Après deux ans de travail, Zélie sort un EP teinté de nostalgie, un peu surprenant lorsque l’on a 20 ans. « La nostalgie, c’est ma principale source d’inspiration. Je pense qu’il n’y a pas d’âge pour être nostalgique. Je suis nostalgique de cette période où je ne pensais pas à mon futur, à mes responsabilités de femme et d’adulte. Je trouve qu’il y a eu une vraie transition entre 19 et 20 ans, un peu violente avec le Covid. Je fais partie d’une génération qui n’a pas eu beaucoup de chance »,  raconte-t-elle. « Mes chansons parlent de transitions que j’ai parfois mal vécues parce que j’étais plus heureuse quand j’étais plus insouciante, quand j’allais en cours ou boire des cafés avec mes potes. Maintenant, je suis un peu obsédée par la musique, il y a beaucoup de questions qui viennent, donc beaucoup d’angoisse. »

Une insouciance qu’elle retrouve lors de soirées avec des amis. « On fait la fête et on boit de l’alcool pour retrouver cette insouciance. Les soirs où je sors avec mes amis, il n’y a aucune angoisse, c’est vraiment des moments hors du temps, tu n’es pas dans la vraie vie. » Et d’ajouter : « Quand on devient adulte, on perd quelque chose mais, en même temps, plus on se connaît, plus on sait ce qui va nous rendre heureux. On passe juste à une autre ère. » Elle en parle dans une de ses chansons, C’est mon truc.

A travers son EP, Zélie souhaite que tout le monde, peu importe l’âge et la sensibilité, puisse se reconnaître : « Même les personnes moins sensibles peuvent se retrouver dans la transition, la déception, la joie, la tristesse, on passe tous par là. J’ai envie de transmettre quelque chose d’intime et d’humain auquel tout le monde peut s’identifier. »

Inspirée par Angèle ou Lomepal

Zélie définit sa musique comme étant de la « pop urbaine » : « Ce que je fais, c’est de la pop, mais il y a un peu plus d’urbain que dans certaines pop plus classiques. » Un choix tout à fait logique lorsqu’on connaît ses inspirations musicales : « J’écoute de la pop francophone comme Emma Peters, Angèle, Ben Mazué, et du rap français comme Disiz, Lomepal ou encore Orelsan. »

Des artistes qui se dévoilent sans filtre dans leurs chansons, comme Zélie dans son titre Merci, le premier de l’EP : « Je l’ai écrit rapidement et d’une traite, ça venait du cœur, je n’ai pas mis de filtre. Je n’avais jamais pensé à écrire sur le fait de vouloir être chanteur, de recevoir du soutien, d’être ému par ça. J’étais assez fière. Et c’est celle qui m’a fait le plus pleurer, c’est la première fois que je me suis sentie vraiment moi-même. »

La jeune chanteuse a « vraiment hâte » de se produire devant le public parisien le 18 mars : « Ça va me donner beaucoup de confiance. » Son prochain objectif : se produire dans des salles parisiennes telles que le Café de la danse et découvrir un jour l’adrénaline de la tournée.

Zélie au Badaboum, à Paris, le 18 mars à partir de 19 heures. 

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