Il n’en est pas à ses débuts, Jonathan Jeremiah. Voici déjà son cinquième album, mais certainement le plus saisissant. La voix du Londonien projette toutes ses influences, Curtis Mayfield, Marvin Gaye, la soul des années 70, sans qu’aucun ordinateur ne vienne s’incruster dans la production.

Une musique organique, pour un disque écrit en partie en France près de Bordeaux, puis enregistré dans une ancienne église d’Amsterdam avec le Sinfonietta, un orchestre de cordes. « J’ai voulu recréer un monde très cinématographique », explique-t-il aujourd’hui.

Quand j’étais petit, et que j’écoutais de vieux disques, c’était toujours de la musique avec un orchestre, ça me transportait dans un autre monde, hors de Londres

Rétro sur la forme, percutant sur le fond, comme le titre Youngblood qui évoque les émeutes de Brixton en 2011.

Jonathan Jeremiah n’imagine pas ôter de sa musique un important vernis social et politique : « Je pense que les gens savent très bien pour quoi protester, il y a suffisamment d’infos. Nous sommes tous affectés par tant de choses, mais moi je voulais faire un disque qui montre ma solidarité avec vous, quoi qu’il vous arrive… Tant de choses méritent notre colère : en ce moment ce sont les factures d’énergie, l’hôpital public, la santé, le logement, sans parler de la Reine, ou de Boris Johnson ! ».

Ainsi, d’harmonie en chant puissant, voici bien un album tout à fait de son époque.

L'Anglais Jonathan Jeremiah sort un nouvel albumécouter

Jonathan Jeremiah, Horsepower For The Streets (Pias). Album disponible. En concert le 19 avril prochain à Paris.

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