« Je suis vraiment triste de voir cet endroit fermer », a réagi sur franceinfo, samedi 2 avril, Richard Kolinka, batteur (ancien du groupe Téléphone), à la fermeture définitive du Bus Palladium. La boîte de nuit, club de jazz et temple du rock du 9e arrondissement de Paris sera remplacée par un hôtel de luxe.
franceinfo : Comment vivez-vous cette fermeture ?
Richard Kolinka : C’est une grande tristesse de voir un lieu musical fermer. Je ne comprends pas trop, surtout qu’ils vont faire un hôtel, c’est moins dansant, il y a moins de musique. Mais bon c’est le business, le capitalisme est toujours plus fort que tout. Donc, on s’écrase.
Quels souvenirs gardez-vous de vos concerts au Bus Palladium ?
C’est vrai que j’ai une histoire très forte avec ce lieu. Le premier 45 tours avec Téléphone qu’on a produit, on l’a enregistré un après-midi au Bus Palladium. C’était un endroit très chouette. C’était la grande époque des punks et du disco. Nous on était plutôt considérés comme punks. La reformation du groupe s’est passée à une fête donnée par Philippe Dana au Bus Palladium (en 2013) où on s’est retrouvés Louis [Bertignac], Jean-Louis [Aubert] et moi sur scène. On s’est bien éclatés ce soir-là et c’est un peu ça qui nous a donné l’idée de rejouer ensemble.
Eddy Mitchell, Alain Bashung, Etienne Daho, et bien d’autres y ont joué. Est-ce que le Bus Palladium était une institution ?
C’était un lieu de musique. À Paris, il n’y a pas beaucoup d’endroits pour faire de la musique ou pour en écouter par rapport à des villes comme Londres ou Berlin. Une salle ce n’est pas pareil qu’un club, même si on vient écouter de la musique. Au Bus Palladium il n’y avait pas que des groupes qui passaient, c’était une boîte, on pouvait danser, boire des coups. Une salle ce n’est pas tout à fait la même chose. Une boîte c’est un lieu où on vient faire la fête, voir des gens, on vient draguer, ce qu’on veut. Je suis vraiment triste de voir cet endroit fermer.
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