Le festival des Eurockéennes de Belfort, qui ouvre ses portes mardi 20 juillet, est conçu comme « une parenthèse de dépaysement », selon le directeur Jean-Paul Roland, invité sur franceinfo. Si le premier jour sera sans pass sanitaire mais avec masque, la suite sera sans masque mais avec pass. Ce sera « une sorte de nouveau défi à relever » pour « un festival de sortie de crise » qui mettra en avant une « diversité musicale », affirme Jean-Paul Roland.

franceinfo : Est-ce que vous ressentez une appréhension ou une certaine peur pour le lancement de cette édition 2021 ?

Jean-Paul Roland : Non, pas vraiment peur. Je pense qu’il y avait vraiment une forte envie territoriale de l’ensemble des gens qui travaillent avec nous, qui nous ont poussés à monter une édition. C’est certes avec une jauge beaucoup plus réduite. On fait d’habitude 135 000 personnes, on va passer à 5 000. Il y a juste deux scènes, mais on avait quand même des exigences : de rester au Malsaucy, parce que c’est le repère, d’avoir une diversité musicale, avec Acid Arab, mais aussi des artistes congolais, des artistes palestiniens. L’idée, c’était quand même de proposer une parenthèse de dépaysement.

Est-ce que cela a été compliqué d’improviser une programmation en quelques semaines ?

Si je fais un peu le fanfaron, je dirais qu’on a attendu les précisions du président Macron pour se mettre autour de la table et construire un festival dans l’urgence. Mais je crois que c’est ce qu’on voulait faire, c’est-à-dire de ne pas le penser avant.

« C’est un festival effectivement de crise, mais c’est plutôt un festival qu’on espère de sortie de crise. »

à franceinfo

Bien entendu, cela reste compliqué. Mais si vous ne voulez pas avoir d’emmerdes, comme on dit, il ne faut pas faire de festival.

Est-ce que vous comprenez les incertitudes inhérentes à la situation sanitaire que nous connaissons ?

Bien sûr. Les Eurockéennes ont participé à un concert test. Donc on a eu plusieurs épisodes. On a eu les épisodes d’annulations, les épisodes de doutes. Il a fallu sauver aussi les structures. On est quand même neuf à l’année. Et puis, bien entendu, le pass sanitaire qui arrive, mais dont on se doutait. Avec une particularité pour cette édition, puisque le premier jour aujourd’hui, c’est sans pass sanitaire, et les autres jours avec pass sanitaire. On prend ça comme une sorte de nouveau défi à relever pour nous. Mais on a vraiment une bonne ambiance au sein de nos équipes avec en plus le soleil au firmament.

Et concernant le masque, ce soir c’est partout, mais demain, plus besoin de masque. Quelle formule qui vous convient le mieux ? Un pass et pas de masque, ou pas de pass et un masque ?

Je vous dirai ça dans deux jours. Mais je m’aperçois que dans nos équipes, même si ce n’est pas obligatoire, la majorité des personnes sont vaccinées. C’est vrai qu’on a plutôt envie d’être avec pass sanitaire et sans masque. Mais il y a une différence entre les gens qui travaillent, qui auront toujours le masque. Et puis pour le public, c’est simplement aujourd’hui qu’ils auront le masque. Mais encore une fois, comme tout festival, je pense qu’on l’a construit, le décor est là. On va juste voir comment les gens le vivent.

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