Barbie est à l’honneur aux Galeries Lafayette du boulevard Haussmann. Maison rose bonbon, vitrines retraçant son histoire, pop-up store… L’univers de la poupée la plus célèbre du monde se dévoile aux quatre coins du grand magasin. Ou comment retrouver son âme d’enfant

Qui n’a jamais rêvé de visiter la maison de Barbie ? Couleurs flashys, accessoires derniers cris et univers guimauve : ce logement de poupée a de quoi faire rêver. Mais plus besoin de s’imaginer le bonheur de se promener parmi le salon ou la chambre du célèbre jouet : pour la première fois en France, ce cocon sera recréé grandeur nature dès le 4 novembre jusqu’au 31 décembre au 5e étage des Galeries Lafayette Haussmann.

Barbie célébrée

Outre cette construction originale, des vitrines exclusives retraçant l’histoire de la poupée depuis soixante ans seront à voir jusqu’au 11 novembre. Jusqu’au 19 novembre, un autre pop-up store proposera au rez de chaussée des Barbie de collection, des pièces mode à porter et autres produits exclusifs. Du 20 novembre au 31 décembre, c’est un «Barbie Store» au 6e étage qui exposera tous les produits iconiques de Barbie à l’occasion de la période de Noël.

En images, quand la société évolue, Barbie aussi

Alors que les États-Unis et l’URSS se lancent dans une féroce course à l’espace à la fin des années 1950, l’entreprise américaine Mattel crée la Barbie astronaute en 1965. Deux années après que la soviète Valentina Terechkova est devenue la première femme à être propulsée en orbite autour de la Terre.

Fin des années 1960, l’opposition à la guerre du Viêtnam se fait de plus en plus forte aux États-Unis. Le pays est par ailleurs déchiré par un conflit interracial que Martin Luther King, Lyndon B. Johnson puis Richard NIxon ont du mal à résoudre. Dans ce climat plus que tendu apparaît Christie, la meilleure amie à la peau noire de Barbie.

Un tel séisme dans le milieu du jouet – et par extension celui de la mode puisque Barbie s’en est toujours très fortement inspirée – que le magazine Time choisit d’en faire sa couverture de février 2016, avec ce titre évocateur «Va-t-on pouvoir arrêter de parler de mon corps maintenant ?».

En 2016, tandis que les États-Unis s’apprètent à élire leur 45e président, la société Mattel imagine un duo 100% féminin à la tête du pays, décliné en plusieurs couleurs de peau. L’une des poupées ressemble d’ailleurs étrangement à Michelle Obama. Un message caché pour les élections à venir ?

En soixante ans, Barbie a évolué. Si la poupée s’est affirmée comme un jouet indémodable, elle cherche aujourd’hui à représenter une femme qui colle au plus près de la réalité. Avec des poupées de toutes les carnations et toutes les corpulences et toutes les confessions, Barbie veut oublier les accusations de jouet sexiste et genré. «L’idée que je me faisais de Barbie était qu’à travers la poupée, la petite fille pouvait devenir qui elle voulait. Barbie a toujours incarné une femme qui a le choix», affirmait sa créatrice Ruth Handler. Avec plus de 200 métiers à son actif, six courses à la présidence et un voyage sur la lune (avant même Neil Armstrong), le pari semble réussi.

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