Du 30 septembre 2021 au 24 avril 2022, le travail de Thierry Mugler fera l’objet d’une rétrospective au musée des Arts décoratifs à Paris. Intitulée "Thierry Mugler, couturissime", c’est l’exposition à ne pas manquer cette rentrée.

  • Carrière
  • Succès
  • Parfums
  • Nouveau nom

L’une des expositions parisiennes les plus attendues de l’automne s’apprête à ouvrir ses portes au musée des Arts décoratifs à Paris. Après avoir posé ses bagages au musée des Beaux-Arts de Montréal en 2018, puis à Rotterdam et à Munich, cette rétrospective événement débarque désormais dans la ville qui a vu naître le talent d’un des créateurs les plus talentueux de son époque. 

Du 30 septembre 2021 au 24 avril 2022, l’exposition Thierry Mugler, couturissime permettra d’admirer l’œuvre de celui qui a toujours pensé la mode comme un show. L’occasion de (re)découvrir la carrière du designer. Désormais connu sous le nom de Manfred Thierry Mugler, le couturier revient ainsi dans la lumière presque 20 ans après avoir tourné la page de la mode, pour une exposition aussi démesurée que ses créations. Au programme : retour sur ses défilés, ses mannequins phares, ses costumes de scène et ses parfums cultes. Sans oublier des archives photos et vidéos, ainsi que quelque 150 tenues réalisées entre 1973 et 2000. De ses créatures robotisées à ses nymphes vêtues de bustiers coquillage, l’ovni de la haute couture n’aura plus de secret pour les visiteurs. Thierry Mugler, couturissime arrive au musée des Arts décoratifs presque quatre ans après Christian Dior, couturier du rêve qui avait fait sensation puisque 710 000 visiteurs s’y étaient précipités. Tout ce qu’on peut lui souhaiter, c’est le même succès !

Les débuts d’une longue carrière

Thierry Mugler voit le jour le 23 décembre 1948 à Strasbourg. Très solitaire, il passe son temps, enfant, à gambader dans la nature : « Je rêvais, je lisais des illustrés, je fuguais dans la forêt voisine pour vivre dans une grotte comme Timour l’homme des cavernes. J’imaginais des mondes à l’opposé de celui de la bonne société strasbourgeoise, dont je désespérais de jamais sortir » a-t-il confié dans un article de L’Express paru en 2013. Il se lance dans la danse classique et rejoint à tout juste 14 ans les ballets de l’opéra du Rhin. Après avoir mis un pied dans les arts de la scène, il bascule vers le théâtre. Il intègre l’École des Arts décoratifs de Strasbourg, avant de faire des études pour devenir architecte d’intérieur. À 21 ans, il s’émancipe et déménage à Paris. Rapidement repéré pour sa garde-robe unique, il se lance dans la création de vêtements en 1970 avec l’ouverture de sa première boutique parisienne : Gudule. Indépendant, il travaille ensuite pour plusieurs maisons de prêt-à-porter dans les capitales de la mode (à Paris, Milan, ou encore Londres). En 1973, il présente officiellement sa première collection, Café de Paris, avec des pièces à la fois sexy et coquettes. Il y introduit une femme indépendante, sûre d’elle, qui n’a pas peur de s’exprimer à travers un style hyper-féminin. Rapidement, cette ligne devient Thierry Mugler. Un changement de nom qui s’accompagne de la création de collections pour homme. Il ouvre ensuite une boutique en 1978, place des Victoires à Paris.

Un succès en demi-teinte

Il faudra attendre les années 80, puis les 90’s, pour que sa renommée soit mondiale. Membre invité par la chambre syndicale de la haute couture, il réalise une collection de haute couture. Tout comme Jean Paul Gaultier à la même époque, ses défilés sont de véritables spectacles — une passion pour l’art de la mise en scène héritée de ses années théâtre. Apprécié par ses mannequins, il est cependant critiqué par la presse qui voit dans ses créations un mélange d’exagération et de caricature. Son style ? Anatomique : les coupes épousent les formes, les matières ne font plus qu’un avec les corps. Approché pour faire les costumes d’un film de Francis Ford Coppola, mais aussi ceux de Michael Jackson pour sa tournée Dangerous, il refuse. Madonna le contacte ? C’est un non pour elle aussi.

La parfumerie : un changement de cap qui sent bon

En 1992, il devient directeur artistique pour les parfums Mugler. C’est la naissance de Angel, jus iconique de la maison, pensé avec ses souvenirs d’enfance — hyper sucré et très opulent, savant mix de praline et de patchouli. Le groupe Clarins rachète la maison en 1997 avant de fermer la partie couture en 2003, faute de budget. D’autres stylistes prennent le relais des collections de prêt-à-porter et d’accessoires. Après Nicola Formichetti et David Koma, c’est désormais Casey Cadwallader qui officie au poste de directeur créatif de la griffe Mugler. De son côté, le créateur se consacre à la photographie, ainsi qu’à la création de costumes. Il continue toutefois de dessiner les parfums de Thierry Mugler Parfums. Alien, Aura, Angel Nova ou encore le parfum pour homme A*Men viennent agrandir au fil des ans l’offre de la marque et se distinguent dans les rayons des parfumeries par leurs flacons spectaculaires.

Quel est le nouveau nom de Thierry Mugler ?

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En 2014, il produit des spectacles que l’on pourrait qualifier de music-hall, sous son nouveau nom, Manfred Thierry Mugler. La représentation a bien sûr lieu sur scène, mais lui ne manque pas de faire le show en se tournant vers le culturisme et la chirurgie plastique. En 2019, cela fait 20 ans qu’il n’a pas dessiné une seule pièce. Il crée cependant la robe de Kim Kardashian pour le Met Gala cette année-là et signe par la même occasion un retour très remarqué. 

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