Donner la parole à des peuples qu’on n’écoute jamais, c’est l’ambition de l’émission « Rendez-vous en terre inconnue » diffusée sur France 2. Respectivement animateur et rédacteur en chef, Raphaël de Casabianca et Franck Desplanques nous expliquent en quoi ces rencontres ont changé leur vie, et pourquoi elles devraient changer la nôtre. Réponse en vidéo.
« Les peuples autochtones représentent 5% de la population mondiale et plus de la moitié de la diversité culturelle », rappelle Raphaël de Casabianca. « Ce sont des milliers de langues parlées dans le monde entier – ndlr : 4000 seraient parlées par les peuples autochtones sur les 6700 langues qui existent d’après l’ONU et 95% d’entre elles pourraient disparaître d’ici 2100 – des traditions, des savoir-faire… ».
Vidéo: Bande-annonce de « Rendez-vous en terre inconnue » avec Vianney (Dailymotion)
Photographe, réalisateur de documentaires, et animateur de télévision, Raphaël de Casabianca présente depuis 2018 l’une des plus belles émissions qui soit : « Rendez-vous en terre inconnue ». Il en anime également une version dérivée en France depuis 2019, tout aussi émouvante, « Nos terres inconnues ». Au plus près des populations locales, il nous fait rêver au travers de ces voyages et de ces paysages merveilleux. Celui qui a lancé le media « Petaouchnok » dont l’ambition est de proposer des informations et inspirations de voyages, en est persuadé : « Les peuples autochtones sont la mémoire de l’humanité. Sans mémoire, nous n’avons pas d’histoire ».
Ce n’est pas Franck Desplanques, le rédacteur en chef de l’émission qui dira le contraire. Photographe et auteur de documentaires, il a partagé 15 ans de sa vie avec les Nénètses de Sibérie, peuple de nomades. Une grande amitié de laquelle est né un ouvrage « Les Nénetses de Sibérie » (Chene, 2005) où sont exposées ses photographies. « Ce sont des personnes en danger, qu’il faut aider, accompagner, écouter. Nous devons soutenir leur cause, notre avenir est en jeu » alerte-t-il, conscient des menaces qui pèsent sur les populations autochtones. Car elles subissent de plein fouet le dérèglement climatique engendré par nos sociétés occidentales : déforestation, pollution, incendies… À l’échelle mondiale, leur espérance de vie serait d’ailleurs de 20 ans inférieure à celle du reste de la population. Ces 500 millions de personnes (réparties dans plus de 90 pays) représentent aussi 15%* des individus qui vivent dans une extrême pauvreté. « Ils nous apprennent que le rapport à l’autre et à la diversité est capital pour l’avenir de l’humanité. Si nous n’acceptons pas cette diversité, nous perdrons les différences qui font notre richesse ».
Cet article s’inscrit dans le cadre du festival ELLE Green sur les peuples autochtones, co-organisé avec la Fondation GoodPlanet. Tous nos tutos, ateliers et conférences sur l’environnement à retrouver sur green.elle.fr
Source: Lire L’Article Complet