À l’heure du déconfinement, le masque dépasse le champ du médical pour devenir ce nouvel objet du quotidien requis dans les transports, et qui défile dans les espaces publics. La mode aussi se l’approprie doucement pour lui donner des atours créatifs, comme ici, avec ces neuf initiatives qui invitent à masquer son visage avec des modèle bien pensés.
En France, le déconfinement est amorcé depuis ce lundi 11 mai. Une étape qui signe les débuts d’un retour à un semblant de vie normale avec en sus le respect des gestes barrières qui s’imposent dans un contexte de pandémie. Parmi eux, le port du masque devenu essentiel, voire obligatoire dans les transports en commun et imposé dans un grand nombre de commerces.
Il est désormais possible de se procurer des masques alternatifs – en tissu lavable et réutilisable – dans les pharmacies et les grandes surfaces. Il est aussi possible d’en trouver auprès de la jeune création qui l’a progressivement adopté pour le détacher du champ du médical avec une apparence plus créative. La revendication stylistique du masque n’est pas nouvelle dans le monde de la mode. La créatrice Marine Serre affichait déjà un oeil visionnaire sur le sujet lors de la présentation de sa collection automne-hiver 2020 en faisant défiler des mannequins avec un masque de protection à ventilation, décoré de sequins ou de motifs pied-de-poule. Reste qu’elle a commencé à prendre de l’ampleur pendant le confinement, quand la France manquait de masques. En répondant aux normes conseillés par l’Afnor, ils offrent une première barrière contre le virus.
En vidéo, les conseils pour laver son masque en tissu
1. Bielo
La marque Bielo propose une dizaine de coloris pour son masque en tissu.
La marque espagnole Bielo est née dans la commune rurale de La Llacuna non loin de Barcelone. Spécialisée dans le tricot, elle s’est mise à fabriquer des masques de protection lavables puis réutilisables, depuis la fin du mois d’avril. Son usine de tissage produit désormais un modèle en coton mélangé à du lycra. Cousu en une seule pièce, il est disponible en dix coloris et en trois tailles différentes (enfant, standard et large).
À retrouver sur bielo.cat. 8 € l’unité.
2. Masques Direct
Les masques du collectif Masques Direct sont disponibles en blanc, bleu clair, bleu ciel, noir, kaki et rose.
Masques Direct regroupe des entrepreneurs français qui ont mis à disposition leurs outils de fabrication textiles pour participer à la production de masques. Le collectif s’est engagé à les fabriquer selon les normes dictées par l’Association française de normalisation (Afnor) et a même étendu son offre aux blouses de protection pour le personnel de santé. Les masques grand public de Masques Direct sont lavables 10, 20 et jusqu’à 40 fois selon les modèles. Enfin, ils sont tous agrémentés d’une petite étiquette bleu blanc rouge qui indique une fabrication 100 % française.
À retrouver sur masques.direct. 50 € les dix.
3. Amori
Le label Amori vient tout de se lancer mais participe déjà à la lutte contre le virus en fabriquant des masques en tissu.
Amaury Coqueret vient tout juste de lancer sa marque Amori après avoir étudié au Studio Berçot et fait ses armes chez Azzedine Alaïa et Schiaparelli. C’est suite aux demandes de ses proches et d’anonymes via Instagram qu’Amaury s’est mis à coudre des masques. «J’avais tout le matériel nécessaire sous la main», explique le jeune créateur qui discute directement avec sa clientèle pour adapter ses modèles. En laine et/ou en coton, ses pièces reprennent les couleurs de la collection automne-hiver 2020 de la marque. «Les retours sont vraiment positifs, poursuit-il. Je continuerai tant que j’ai du stock de tissu, c’est ma seule contrainte.»
À retrouver sur amoriparis.com. 8 € l’unité.
4. Older Paris
Le masque imaginé par Older existe en trois coloris : bleu, blanc et écru.
Older Paris, c’est la marque d’uniformes par excellence. Chemises, tabliers ou encore pantalons, le vestiaire fabriqué à partir de matières éco-responsables s’adapte aussi bien au travail qu’à la ville. Pour continuer sur sa lancée, Older Paris propose désormais des masques de protection réutilisables. Disponibles uniquement par lots de dix unités, la marque franco-italienne les décline en trois coloris : bleu marine, blanc et écru.
À retrouver sur olderparis.com. 80 € les dix masques.
5. Rag & Bone
La marque américaine Rag & Bone s’est elle aussi mise à fabriquer des masques.
La griffe new-yorkaise s’est elle aussi lancée dans la fabrication de masques de protection en tissu. Elle organise régulièrement des pré-commandes permettant d’obtenir ces masques à l’unité ou par packs de trois. Tous sont fabriqués dans les usines partenaires de Rag & Bone à Los Angeles avec des matériaux recyclés. Une partie des bénéfices des ventes iront notamment à l’association City Harvest qui distribue de la nourriture aux populations les plus démunies de New York.
À retrouver sur rag-bone.com. 27 € l’unité, 50 € les trois masques.
6. Darris Paris
L’un des modèles de Darris dispose de perles amovibles.
La marque parisienne, d’ordinaire spécialisée dans les petits accessoires, a choisi de travailler avec des tailleurs issus des quartiers difficiles de Dakar. Darris Paris propose trois types de masques customisés avec des perles, avec des froufrous ou avec un monogramme. Une partie des bénéfices sera reversée à la Fondation des Femmes qui se bat contre les violences faites aux femmes, en hausse depuis le début du confinement.
À retrouver sur darrisparis.com. 15 € l’unité.
7. Noya Paris
La marque Noya Paris décline ses masques dans toutes sortes de coloris et de motifs.
Chez Noya Paris, l’aventure du vêtement est avant tout une affaire familiale. Les soeurs se sont lancées l’année dernière avec des pièces vintage dénichées par leurs soins et des créations originales. Plus récemment, la toute jeune griffe s’est attelée à la fabrication de masques de protection en tissus. Entièrement en coton, ils sont doublés et lavables à 60 degrés. Noya Paris les propose aussi pour les enfants avec des modèles unis ou à motifs vichy, liberty et à pois.
À retrouver sur noyaparis.com. 10 € l’unité, 20 € les trois masques.
8. Rollande
La marque Rollande fabrique des masques made in Pays Basque.
C’est en 2013 que Rollande voit le jour dans le sud-ouest de la France. Clin d’oeil au métissage culturel dans lequel a grandi Lucie Rolland, sa fondatrice, la marque de maroquinerie propose des créations colorées made in Pays Basque. «Pendant le confinement, j’ai eu besoin de mettre à profit mon savoir-faire pour aider à petite échelle», explique la jeune femme qui s’est lancée dans la confection de masques notamment avec des chutes de tissus. «Ça rejoint ma démarche d’upcycling : rien ne se perd, tout se transforme.» Des modèles colorés «pour allier contrainte et légéreté». La créatrice les vend directement sur les réseaux sociaux.
À retrouver sur le compte Instagram @rollande. Prix sur demande.
9. Poly’Art Création
Laura Grenier de Poly’Art a fabriqué plus de 3000 masques depuis le début de la crise sanitaire.
Styliste modéliste de formation, Laura Grenier a souhaité utiliser son temps libre pour coudre des masques et en fournir à celles et ceux qui n’y ont pas accès. La jeune femme réalise aujourd’hui des pièces à triple épaisseur conformes aux recommandations de l’Afnor. «Les retours de mes clients ont tous été positifs», nous confie la jeune femme qui assure elle-même le suivi des produits si sa clientèle a des questions. Elle a jusque là réalisé plus de 3000 masques qu’elle a vendu ou donné autour d’elle. «J’ai pensé à arrêter car je travaille depuis deux mois non-stop mais les commandes affluent donc je vais continuer», indique la créatrice.
À retrouver sur la page Facebook de Poly’Art. 9 € l’unité.
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