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Cou, épaules, gorge… et dos ! Les tenues s’échancrent depuis longtemps, devant comme derrière.

Au XVe siècle

La silhouette féminine se révèle. Pour mieux la suivre, les vêtements ajustés se font jour, rompant ainsi avec les vieilles habitudes. Le buste est moulé dans d’épais tissus, la poitrine est soulignée, la gorge dénudée. La reine Anne de Bretagne est l’une des premières à officialiser le décolleté. Carré, longeant la poitrine, il peut aussi s’affiner, et dans un savant jeu de montré-caché, dévoiler la naissance des seins, alors couverte d’étoffes transparentes posées sur la peau. On parle alors de robe à tassel, ou bourguignonne.

Au XVIe siècle

La pudeur ramène sa fraise. Sous l’influence de la mode espagnole, la cour du roi est plus que jamais collets montés. Les guimpes, ces corsages encadrant le visage, les ruchés et autres lingeries froncées envahissent la seconde partie de ce siècle. Il faudra patienter pour leur tordre le cou.

Au XVIIe

C’est le grand plongeon ! Les décolletés carrés ont fort à faire avec les échancrures. Sous le règne de Louis XIV, ces dames se promènent toute gorge déployée, laissant parfois échapper un téton. Les merveilleuses du Directoire assurent la relève au siècle suivant avec leurs tenues d’inspiration néoclassique, très légères pour ne pas dire transparentes… Mais la Restauration pudibonde se charge de cacher ces seins qu’on ne saurait voir.

En 1920

Filles bretelles, épaules découvertes, nuque dégagée sur des cheveux courts : la mode des Années folles se veut libérée de toutes entraves. On danse dans des robes de crêpe de soie aux lignes épurées, ou l’on sort en fourreau de satin noir. Mais quoi qu’il en soit, les seins hier affichés n’ont plus la cote et sont gommés. Le dos prend alors les devants, comme celui de Rita da Costa Lydig qui causera bien des émois à ses voisins du Metropolitan Opera de New York.

En 1950

C’est l’âge d’or des pin-up pulpeuses. Et elles s’en donnent à cœur joie, à l’image des Américaines Jayne Mansfield et Marilyn Monroe, ou de l’Italienne Gina Lollobrigida. Toute à leur féminité, elles prennent la pose, sexy, leur taille de guêpe modelée dans des gaines – la version allégée du corset -, et leur poitrine pigeonnante soutenue par des soutien-gorge dotés de coussinets, et mise en valeur dans des robes bustiers. Le dos s’efface à nouveau, exception faite pour la starlette Vikki Dougan, surnommée « the back ».

En 1980

Plus que jamais émancipées, les femmes ne veulent plus s’en laisser conter. Elles investissent les hautes sphères, concurrençant ces messieurs dont elles adoptent les tenues, revisitées par Yves Saint-Laurent. Le couturier pour qui une femme ne doit « jamais être encombrée par de gros tissus » imagine des tailleurs-pantalons aux épaules marquées, portés à même la peau, et dont les décolletés en V, très souples, peuvent descendre jusqu’à la taille. Ses robes, elles, dégagent le dos. Avec lui, puis d’autres, le soutien-gorge devient facultatif.

En 2000

Tout est permis : seins rehaussés au push-up, sage col claudine, bustier audacieux paré de dentelles, silhouette androgyne décomplexée… Il n’empêche : le décolleté est tiraillé. Symbole honni de la femme objet, davantage valorisée pour son physique que pour ses compétences, ou étendard d’une liberté assumée, il est tantôt ringardisé, tantôt valorisé et ne sait plus trop à quel sein se vouer ! Alors, ces dernières années, il tend plutôt à la mesure, mais sans rien céder sur une féminité revendiquée et épanouie.

Article paru dans le numéro Femme Actuelle Jeux Histoire n°9 juillet-août 2019

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