Le musée des Arts décoratifs de Paris consacre une exposition à Elsa Schiaparelli, l’excentrique couturière italienne qui électrisa la capitale entre 1927 et 1954.

Intitulée Shocking! Les mondes surréalistes d’Elsa Schiaparelli, l’exposition nous replonge dans l’univers unique d’une maison de mode qui continue, aujourd’hui encore, à rayonner à l’international.

  • Petit guide des défilés Haute Couture
  • 10 créatrices qui ont changé la mode

Elsa Schiaparelli, créatrice de mode surréaliste

À travers 577 œuvres, dont des costumes et accessoires mis en regard avec des peintures, sculptures, bijoux signés Man Ray, Salvador Dalí, Meret Oppenheim ou Elsa Triolet, cet évènement retrace les collaborations avant-gardistes de « Schiap » avec les artistes de son temps, à savoir les surréalistes.

« Sa mode fascine parce qu’elle possède une sophistication incomparable », explique Olivier Gabet, directeur du MAD,  » Née dans une famille romaine lettrée, Elsa Schiaparelli va projeter dans ses créations toute la sensibilité artistique et littéraire aiguisée par son éducation ».

Dans la modernité assez radicale des années 30, elle va aussi offrir à ses clientes, dont Arletty ou la duchesse de Windsor, un contre-pied joyeux et vivant avec ses vêtements pleins d’humour et souvent provocants, qui s’inspirent de l’art mais aussi de la nature ou du cirque, ses détournements de matières – elle est la première à introduire le plastique ou les zips dans la haute couture !

Cette liberté de création totale ne cesse d’inspirer les créateurs, comme le montre la seconde partie de l’exposition consacrée à un dialogue avec ses pairs.

« Alaïa avait une ferveur pour elle, Sonia Rykiel reprendra le principe de ses pulls trompe-l’œil, John Galliano, son imprimé papier journal », poursuit Olivier Gabet, qui s’enthousiasme de la coïncidence de l’évènement avec le revival de la maison Schiaparelli par Daniel Roseberry, aussi présent dans cette rétrospective.

Un modèle de modernité, d’audace et de joie de vivre à (re)découvrir d’urgence dans une scénographie signée Nathalie Crinière. 

Source: Lire L’Article Complet