L’année dernière, vous avez gagné coup sur coup le Prix LVMH et le British Fashion Council Foundation Award. Que vous ont apporté ces prix ?

Cela fait du bien de sentir que mon travail est compris, c’est encourageant pour l’avenir. Ces prix offrent évidemment une visibilité et un support financier mais ce que je trouve particulièrement utile, c’est le programme de mentorat du Prix LVMH.

La partie business, je l’ai apprise sur le tas, de façon empirique. Là, je comprends beaucoup de choses sur ce volet, jamais évoqué pendant mes études de mode.

Désormais, j’anticipe, et si j’ai des questionnements, je peux me tourner vers un interlocuteur. Le revers de ces récompenses, c’est la pression des projecteurs braqués sur soi.

Je n’ai jamais voulu exposer le corps des femmes de façon sexualisée. Mes découpes dans les vêtements cherchent à dévoiler des endroits féminins moins évidents, sensuels mais pas sexuels.

Vous avez défilé pour la première fois à Londres en septembre 2021, comment définiriez-vous votre approche ?

J’ai commencé dès la fin de mes études à confectionner des robes de façon naturelle, sans trop y réfléchir. Je ne pensais pas à construire un business.

Je diversifie aujourd’hui mes propositions en déclinant plusieurs catégories de vêtements et en pensant à différents types de femmes.

Comment vous êtes-vous attiré les faveurs de personnalités telles qu’Emily Ratajkowski ou Bella Hadid ?

Voir les célébrités porter ses créations sur les tapis rouges ou Instagram, cela fait partie du monde dans lequel nous vivons. C’est important pour le business mais j’aime que ce soit authentique.

À l’image de mon amie Camille Charrière, sur qui mes robes paraissent incroyables car elle aime ce qu’elle porte. C’est la même chose pour Zendaya, apparue avec l’une de mes créations à découpes lors de la tournée de promotion de Dune.

Vous avez quitté l’Albanie pour vous installer à Londres. De quelle façon la capitale anglaise vous inspire-t-elle ?

Je suis venue ici pour mes études : la lingerie tout d’abord, au London College of Fashion, puis à la St Martins School, où j’ai effectué un master de mode féminine.

C’est une ville incroyablement inspirante, avec des gens qui s’habillent dans des styles différents et d’une façon très libre. Cela me nourrit constamment.

Et puis j’aime l’émulation et les nouvelles perspectives de toutes ces jeunes marques installées ici, grâce notamment au système d’aides du British Fashion Council. Pour le moment, je ne me verrais pas défiler ailleurs qu’à Londres.

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