Prendre soin de ses vêtements vintage, ça commence dès leur achat. C’est du moins ce que nous annonce d’entrée de jeu Laura Vallée, fondatrice de l’e-shop Gigette Vintage et spécialiste de vêtements anciens.

Selon elle, avant même de placer son nouveau trésor dans son armoire, il est important de tenter de le dater, la période de confection venant déterminer la manière dont on va laver et entretenir le-dit vêtement.
“Dans l’absolu, on ne traite pas un vêtement de 1900 comme comme on traiterait un vêtement des années 70 ou déca des années 90.” rappelle-t-elle.

Petit tout de ses meilleurs conseils de lavage et entretien pour les vêtements de seconde main.

Se débarrasser des tâches sur un vêtement vintage

Et pour cause, certains vêtements anciens n’étaient pas conçus pour être lavés régulièrement, et encore moins à l’aide de machines à laver.

Résultat ? Si l’on souhaite blanchir une blouse en coton d’antan par exemple, on se contente de la laisser un peu tremper dans de la javel diluée.

« Pour les tâches tenaces sur des vêtements d’autres couleurs, on n’hésite pas à créer une pâte lavante à base de bicarbonate de soude et d’eau écarlate que l’on va venir appliquer sur les vêtements », conseille notre experte.

Et si le vêtement s’avère trop fragile ou dans une matière très délicate comme la soie, on n’hésite pas à s’en remettre à un pressing spécialisé.

Restaurer les coutures, boutons et autres détails de ses vêtements vintage

Autre étape à valider avant de porter sa trouvaille ? L’inspecter littéralement sous toutes les coutures, en prenant soin notamment de vérifier que certaines ne sont pas défaites.

« Si une couture est juste décousue, il suffit simplement de la recoudre, ce n’est pas très grave. À l’inverse, s’il est en train de se déchirer, on va directement le faire reprendre par un professionnel avant de le porter », recommande Laura Vallée. On prend soin également de vérifier l’état des boutons, notamment si l’un d’entre eux est sur le point de se détacher.

« Sur les pièces de luxe, notamment dans les années 80, certains boutons en métal sont très lourds. Et ce serait dommage de devoir tous les remplacer juste parce que tu en as perdu un ou deux », prévient-elle.

Quant aux bouloches que l’on peut retrouver sur des mailles et des manteaux, on s’en débarrasse tout simplement avec un rasoir à bouloches qui vient les raser sans attaquer le vêtement.

« Ça change la vie, vous pouvez rattraper beaucoup de choses à ce petit appareil à bas prix ». abonde-t-elle.

Réajuster ses vêtements de seconde main à sa taille

Et parce que des vêtements ajustés se gardent plus longtemps, on nous conseille également de faire reprendre nos pièces vintage avant de les intégrer à notre vestiaire.

« On a un peu perdu cette façon de faire, ça se faisait beaucoup avant, mais ça vaut quand même toujours le coup de faire reprendre les vêtements pour l’ajuster à soi auprès d’un couturier de quartier », commente Laura Vallée.

Pantalon à pinces, jean Levi’s, veste eighties à la carrure imposante : la plupart des pièces peuvent aisément être rétrécies… et même agrandies.

« En faisant preuve d’un peu d’imagination, par exemple un pantalon qui est un peu petit, tu peux le faire couper sur le côté et faire rajouter une bande de tissu sur le côté. Tout est possible », confirme celle qui transforme aussi des vêtements anciens pour mieux les mettre au goût du jour.

Vêtement vintage : lavage en machine ou lavage à la main ?

C’est la question qui est sur toutes les lèvres : comment laver mes vêtements vintage ? Doit-on forcément passer par un fastidieux lavage à la main ? Spoiler : non.

« Personnellement, je suis assez pour laver les vêtements en machine parce que justement, contrairement à ce que l’on pourrait penser, nos machines aujourd’hui sont beaucoup plus délicates que ne l’étaient les machines à vent et les lessives sont bien meilleures », explique la créatrice de Gigette Vintage.

Selon notre experte en vintage, le lavage serait d’ailleurs moins à l’origine des possibles détériorations que l’essorage ou le séchage, notamment sur les pulls et les mailles épaisses.

Résultat ? Elle recommande d’opter pour un lavage rapide, à basse température et un essorage très doux en machine qui restèrent plus bénéfiques qu’un lavage à la main doublée d’une séance de torture pour le textile qui se verra tordre dans tous les sens.

Quant au séchage, on se contente de suspendre le vêtement sur un cintre ou de le laisser à plat s’il risque de se détendre.

Quant aux manteaux et vestes imposantes, Laura Vallée nous recommande de les emmener au pressing, d’autant plus si on se les procure en hiver. « Il va faire froid, il va faire humide, du coup le manteau va mettre des heures à sécher et risque de garder une mauvaise odeur », prévient-elle

Fer à repasser ou steamer ?

Autre question épineuse : celle du repassage de ses vêtements vintagee. Quelles pièces peuvent passer au fer ou non ?

« A priori, quasiment tout se repasse, si ce n’est des matières comme la soie, ou alors des matières très synthétiques qui peuvent avoir tendance à être gaufrées si tu les chauffes », souligne Laura Vallée qui recommande également l’achat d’un steamer, de voyage ou professionnel, qui permet de moins abîmer les vêtements qu’un fer brûlant, tout en les défroissant de manière rapide et efficace.

Protéger et conserver ses pièces vintage

Au quotidien, si la taille de notre dressing le permet, on privilégie un rangement sur cintre à un rangement « à plat », qui permet de mieux conserver les vêtements sur le long terme.

Pour notre experte, cela vaut le coup d’investir dans des cintres en bois ou des cintres en plastique recouverts de velours. Seul bémol ? Les cintres à pinces qui peuvent marquer et abîmer le haut des jupes et des pantalons.

« Dans ces cas-là, et bien on met un petit bout de papier de soie autour des pinces pour éviter que le plastique de la pince soit directement en contact avec le tissu », ajoute-t-elle.

Dans son dressing, on peut aussi placer des anti-mites ou avoir recours à de l’huile de cèdre pour s’assurer que nos pièces, notamment celles que l’on ne va pas porter et donc sortir de nos placards pendant plusieurs semaines, ne se fassent grignoter.

« On peut aussi stocker ses manteaux et autres pièces d’hiver dans des caisses hermétiques en emballant la fermeture avec du papier cellophane ». La sécurité avant tout !

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