Petit guide rhétorique et d’entretien à l’usage de celles qui collectionnent les pièces en satin ou celles qui risquent d’y céder à l’approche des fêtes.

Sur les jupes midi ou les mini-sacs à mains cet été, sur des robes à bretelles spaghetti que l’on porte sous des gros pulls cet hiver, partout, il est partout. Après des années étiqueté « ringard », le satin est de nouveau de toutes les collections. Cette saison, les reflets chatoyants en font même la star des looks de fêtes. Avant de s’emparer de la tendance et de retrouver sa jolie slipdress devenue torchon après son passage en machine, il est bon de se rappeler les bases de ce délicat tissu ainsi que les bons gestes pour l’entretenir.

Pas une matière mais un tissage

On a tendance à croire que le satin est une matière première. Que nenni. Le mot « satin » vient de « zaytûn » le nom arabe du port de Tsia-toung, lui-même nom médiéval de l’actuelle Quanzhou au sud-est de la Chine, où est né ce fameux tissage il y a plus de 2000 ans. Composé à l’origine de soie puis de coton, de nylon, de rayonne ou de polyester, le satin nait d’un tissage complexe et très fin obtenu en entrelaçant les fils allant de haut en bas aux fils transversaux. Cet art a d’ailleurs été longtemps jalousement gardé par la Chine, avant de s’étendre en Asie puis en occident.

Il existe plusieurs types de satin, à l’instar du damassé, étoffe telle une armure de satin à motifs floraux ou carreaux, du satin duchesse, une étoffe lourde et épaisse, ou encore de la satinette étoffe de coton ayant la brillance d’un satin de soie. L’utilisation de la soie dans sa composition le rendant coûteux, le satin était donc réservé à l’aristocratie lors de son arrivée en terres occidentales. La noblesse s’en servait d’ailleurs exclusivement pour de la tapisserie d’ameublement, voire pour couvrir les meubles ornés, à l’instar de Louis XIV au château de Versailles. Ce n’est qu’au XIXe que ce tissu fluide et sensuel s’invite enfin dans l’univers de la lingerie. Si à l’époque il est très en vogue dans les maisons closes, il s’invitera vite sur les dessous des dames les plus chics.

Comment l’entretenir

Le satin est fragile, mais bonne nouvelle, il se lave assez facilement. Si la pièce est sale, il faut avant toute chose vérifier son étiquette, afin de savoir si elle n’est lavable qu’à sec. Si non, l’idéal pour la laver sans l’abîmer est de la faire tremper dans une bassine d’eau tiède, avec un peu de vinaigre blanc et de sucre ou bien du savon en paillettes ou encore son propre shampoing. Attention à ne pas frotter le vêtement, mais à le presser délicatement dans l’eau et ce, pas plus de cinq minutes.

Le rinçage s’effectue à l’eau froide. Si le plus important pour le satin est qu’il ne perde pas de son éclat, il faut savoir que l’après-lavage est une étape tout aussi importante que le lavage en lui-même. Après l’avoir épongé -et non essoré- entre deux serviettes, on le laisse sécher à plat sur une serviette, ni au soleil, ni sur un radiateur. Pour conserver sa brillance, on passe une éponge imbibée d’eau vinaigrée sur l’envers du vêtement avant de le repasser.

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