Anna Wintour a adressé une lettre aux employés de Vogue. Elle y présente ses excuses et explique n’avoir « pas fait suffisament pour faire briller les employés et les stylistes noirs” en tant que rédactrice en chef du magazine américain.

Le mouvement Black Lives Matter fait progressivement bouger l’industrie de la mode et de la beauté. Après les excuses de la nouvelle présidente de L’Oréal Paris, Delphine Viguier, au mannequin transgenre Munroe Bergdorf (licenciée en 2017 pour avoir condamné le racisme et la suprématie blanche dans un post Facebook, au moment où se tenaient des manifestations à Charlottesville, aux États-Unis) – qui ont pris la forme d’une réembauche au poste de conseillère en diversité –, c’est au tour de l’édition américaine de Vogue de faire son mea culpa par la voix de sa rédactrice en chef, Anna Wintour.

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Dans une lettre en date du 4 juin 2020 adressée à ses collaborateurs (et révélée par le média américain Page Six), la chef de l’édition américaine du magazine Vogue exprime «son empathie» face «à la tristesse, la douleur et la colère» ressentis par ses employés. Elle poursuit en se tournant vers ses collaborateurs afro-américains. «Je veux m’adresser particulièrement aux membres noirs de notre équipe», écrit-elle. Et d’ajouter : «Je sais que la souffrance, la violence, et l’injustice dont nous parlons existe depuis longtemps. Il est grand temps de le reconnaître et d’agir».

Anna Wintour admet également des «erreurs» sur les questions de diversité. «Je veux dire que je sais que Vogue n’a pas trouvé assez de moyens pour élever et donner de la place aux éditeurs, écrivains, photographes, designers et autres créateurs noirs.» Et enfin, la journaliste poursuit en écrivant qu’«il peut être difficile d’être un employé noir chez Vogue», regrettant qu’ils soient peu nombreux au sein du magazine. Tout en les appelant à faire entendre leur voix : «Je donne beaucoup d’importance à vos suggestions et à vos conseils». «C’est un moment historique pour notre pays et cela devrait être un temps d’écoute, de réflexion, d’humilité pour ceux d’entre nous en position de privilège et autorité. Cela devrait aussi être un temps d’action et d’engagement», a-t-elle conclu.

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