Alors que l’agent de mannequin français reste introuvable, une troisième femme l’accuse de l’avoir agressée sexuellement.
Nouveau rebondissement dans l’affaire Epstein alors que la Fashion Week de New York bat désormais son plein. Un ancien mannequin néerlandais accuse l’agent de mannequin Jean-Luc Brunel, ami du financier américain décédé cet été, de l’avoir violée. Elle devient ainsi la troisième victime à témoigner contre Brunel alors que la justice française peine à lui mettre la main dessus.
Une autre mannequin victime
C’est par un courrier adressé au procureur de la République Rémy Heitz qu’un ancien mannequin néerlandaise a témoigné auprès de la justice française du viol qu’elle a subie dans les années 90. Si elle préfère garder l’anonymat, la femme aujourd’hui âgée de 46 ans affirme avoir été droguée et violée dans un appartement parisien par Jean-Luc Brunel alors qu’elle était à peine majeure. Selon son récit, d’autres mannequins vivaient dans ce logement situé près des Champs-Élysées et de nombreuses soirées y étaient organisées avec « de riches hommes d’affaires accompagnés de très jeunes filles ».
Un témoignage qui fait écho à ceux d’autres mannequins qui affirment avoir été harcelées ou agressées sexuellement par Jean-Luc Brunel. « Les faits étant prescrits, ma cliente sait que son témoignage ne pourra pas aboutir à des poursuites contre Jean-Luc Brunel. Mais elle a souhaité quand même témoigner, afin de faire avancer l’enquête », a assuré à l’AFP l’avocate de cet ex-mannequin. C’est d’ailleurs suite à la déposition de Virginia Roberts Giuffre auprès de la justice américaine, en 2016, que le nom de Brunel a fini par être attachée à celui de Jeffrey Epstein. Cette déposition, descellée à la fin du mois d’août, avait alerté le parquet de Paris quant à de potentielles victimes françaises. Depuis, une enquête pour « viols » et « agressions sexuelles », notamment sur mineures, a été ouverte en France.
Jean-Luc Brunel : introuvable
L’augmentation du nombre de victimes supposées de Jean-Luc Brunel n’est malheureusement pas étonnante. Celui qui officie depuis les années 70 dans l’industrie du mannequinat a largement eu le temps de se faire une mauvaise réputation. En 1995, le journaliste américain Michael Gross écrivait déjà à son propos : « C’est un gars qui devrait être derrière les barreaux. Il y avait un petit groupe, Jean-Luc, Patrick Gilles et Varsano… Ils étaient très connus à Paris pour parcourir les clubs. Ils invitaient des filles et mettaient de la drogue dans leurs boissons. Tout le monde savait qu’ils étaient louches ».
Si Jean-Luc Brunel a toujours démenti avoir sexuellement agressé ou manipulé des femmes, il reste introuvable depuis la mort de Jeffrey Epstein, le financier milliardaire qui s’est suicidé le 10 août dernier. Aujourd’hui septuagénaire, on le savait à Paris dans l’été, mais depuis, les autorités ont dans l’idée qu’il se serait réfugié au Brésil.
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