Tout commence à New York, au début des années 90. Alors qu’elle n’a que 17 ans et qu’elle n’a pas encore terminé son lycée, la jeune Chloë Sevigny (et sa dégaine déjà naturellement hype) est repérée à proximité d’un kiosque à journaux par la styliste Andrea Linett, qui travaille alors pour (le feu) Sassy Magazine.
Mannequin, assistante mode, consultante : la jeune femme intègre les équipes de la revue adolescente en jonglant entre différents postes, tout en y affutant son sens aiguisé du style.
Je ne jette jamais rien non plus : on ne sait jamais si on aura pas un jour envie de reporter quelque chose.
À l’époque, elle confie déjà ne jamais manquer une occasion de shopper une belle pièce vintage, privilégiant alors les friperies et les dépôts-ventes qui, selon elle, regorgent de trésors cachés et de bonnes affaires, comme le lui a d’ailleurs si bien enseigné sa mère.
« Tu peux trouver un truc cool et pas cher que personne d’autre n’aura. Et je ne jette jamais rien non plus : on ne sait jamais si on aura pas un jour envie de reporter quelque chose. » affirmait-elle dans les colonnes du magazine.
Des rues de Manhattan aux podiums de Miu Miu
Rapidement, elle intègre les milieux underground new-yorkais, pose pour des designers en vogue comme le jeune Marc Jacobs, apparaît dans des clips iconiques tel que Sugar Kane de Sonic Youth et, surtout, crève l’écran dans le classique Kids de Larry Clark, devenant alors le symbole de toute une génération cool et effrontée.
Denims vintage, t-shirst à l’effigie de groupes de rock, baskets délavées mais aussi robes chinées et vestes sportswear : la post-adolescente à la coupe garçonne aborde des pièces emblématiques du cool américain et devient rapidement la muse de certaines marques de l’époque, dont X-Girl, alors créée par Daisy von Furth et Kim Gordon, avec la participation de Sofia Coppola.
En 1996, elle grimpe dans le game mode en défilant pour Miu Miu, entérinant ce qui deviendra une grande histoire d’amour avec le très fermé monde du luxe. De là son style ne cesse de s’affiner, la mannequin devenue actrice doublant sa passion pour le vintage et le télescopage d’influences vestimentaires de pièces de créateurs exigeantes et pointus.
Kenzo, Louis Vuitton, Vivienne Westwood ou encore Chanel et Simone Rocha… Chloë Sevigny parade en front row comme sur les tapis rouges dans des looks issus des dernières collections, quand ce n’est pas elle qui défile directement sur le podium des maisons de couture (Rodarte, Miu Miu bis) ou qui conçoit des collections capsule pour des boutiques en vogue, qu’elles soient online ou IRL (Opening Ceremony, Vestiaire Collective).
Chloë Sevigny, OVNI du style
Alors qu’elle enchaîne les rôles inclassables dans des films principalement indépendants (Gummo, The Brow Bunny), l’actrice fait figure d’OVNI modeux et continue de choisir elle-même ses tenues, sans recourir aux conseils d’un styliste attitré. “Les gens n’arrivent pas à comprendre que je n’en ai pas un. En réalité, ça m’est arrivé de temps en temps mais au final, c’est toujours moi qui terminait par trouver moi-même ma robe.” confiait-elle au magazine In Style.
Robe divine au glamour rétro ou duo jupe / blouse babydoll façon femme-enfant, tayloring androgyne assumé ou pyjama de jour chicisé, décolleté ostentatoire ou pudeur désirable : à chacune de ses apparitions, Chloe Sevigny fait preuve de ses talents de caméléon, repoussant avec aisance les limites stylistiques auxquels les mondanités nous ont jusqu’à présent habitués.
Et si elle est effectivement capable de faire preuve de sobriété, la reine de la hype affirme toutefois un certain penchant pour l’excentricité, sans jamais donner l’impression d’être déguisée. Volumes ébouriffants, motifs psychédéliques, jeux de superpositions tumultueux, transparences inattendues ou encore matières : elle conjugue au fil des années l’extravagance avec une aisance déconcertante.
Même enceinte et désormais jeune maman, elle ponctue chacune de ses sorties de looks à tomber, qu’ils impliquent un simple ciré verni, des santiags montantes ou une robe trapèze à volants. La preuve que, même 30 ans après ses débuts, Chloë Sevigny n’en a pas fini d’être la cool kid.
Le style de Chloë Sevigny
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